Manque d’équipement à 24 h de la réouverture
La distribution connaît des ratés dans les garderies
Alors que les services de garde rouvriront partiellement aujourd’hui, l’équipement de protection commandé par le gouvernement du Québec pour les éducatrices n’était toujours pas arrivé dans certaines régions, hier.
Le 27 avril, le premier ministre François Legault annonçait la réouverture partielle des services de garde pour aujourd’hui. Le personnel devra dorénavant utiliser des masques, des gants et des visières au travail.
Or, hier soir, les éducatrices de l’Outaouais, du Saguenay, de l’Abitibi, de la Côte-Nord et de l’Est-du-Québec n’avaient pas encore reçu tout leur équipement, selon l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE).
« Au départ, on nous avait avisés d’un scénario de distribution jeudi. Mais des livraisons n’ont pas été bien effectuées. On en a reçu samedi, mais encore une fois, elles étaient incomplètes », déplore la directrice générale de l’AQCPE, Geneviève Bélisle.
COURSE CONTRE LA MONTRE
À moins de 48 h du jour J, la directrice générale, avec l’aide des députés et d’intervenants des régions concernées, a fait des pieds et des mains pour trouver une solution. CISSS, commissions scolaires et entreprises ont été contactés dans l’espoir de récupérer le plus d’équipements possible.
« On a activé un réseau de soutien parce qu’on ne voulait pas refuser des familles lundi matin », explique Mme Bélisle qui ajoute que le ministère de la Famille a aussi aidé.
MISSION ACCOMPLIE
Hier soir, les différents intervenants qui ont dû « se revirer de bord assez rapidement » ont pu dire mission accomplie. Tout le réseau des services de garde pourra ouvrir aujourd’hui.
Contactée alors qu’elle parcourait le Bas-Saint-Laurent pour livrer le matériel manquant, Julie Dalpé, la présidente du Réseau des services à la petite enfance de l’Est-du-Québec (RESPEQ), n’en revenait pas du manque d’organisation du gouvernement dans ce dossier.
« C’est un gros cafouillage toute cette situation-là. On aurait dû être prêt bien avant », lance-t-elle.
Même son de cloche du côté de la députée péquiste de Duplessis, sur la Côte-Nord, Lorraine Richard, qui a aussi mis la main à la pâte. « Quand on fait des annonces et qu’on dit que tout sera prêt, il faut s’assurer que ce soit le cas. »
Pour expliquer les ratés de logistique, le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, indique simplement dans un tweet que « le territoire est immense et [que] ça crée des enjeux de livraison ».