Le Journal de Montreal

Des organismes se mobilisent dans Rivière-des-Prairies

- CLARA LOISEAU

Avec le deuxième plus haut taux de transmissi­on du coronaviru­s à Montréal, le quartier Rivière-des-Prairies inquiète, et plusieurs organismes du secteur insistent pour continuer de sensibilis­er la population.

Ces derniers veulent éviter que ce quartier du nord-est de la métropole devienne une zone aussi « chaude » que l’arrondisse­ment Montréal-Nord.

On recense déjà 1373 cas confirmés par 100 000 habitants dans l’arrondisse­ment Rivière-des-Prairies–Pointe-auxTremble­s, selon les dernières données disponible­s. Il n’y a que Montréal-Nord qui fait pire sur l’île, avec 2162 cas par 100 000 habitants.

PRÉOCCUPAN­T

Pour Pierreson Vaval, directeur de l’organisme Équipe RDP, la situation est préoccupan­te, mais ne surprend pas.

« Quand les choses se passent à Montréal-Nord, on les vit souvent après dans Rivière-des-Prairies, que ce soit des crises ou des situations positives », souligne-t-il.

Pour éviter que le bilan s’aggrave, il estime que le travail de sensibilis­ation et d’informatio­n sur le terrain reste primordial. Une mission que son organisme fait déjà depuis près d’une semaine.

À l’aide de haut-parleurs, l’Équipe RDP diffuse en français, en anglais, en créole ou en italien les mesures sanitaires, tout en distribuan­t des dépliants et des couvre-visage aux citoyens.

Après avoir rencontré plus de 800 résidents, M. Vaval pense que le message commence à être entendu. Mais selon lui, un important travail doit continuer de se faire.

DES MESURES QUI RESTERONT

De son côté, Karine Tremblay, directrice de la Corporatio­n de développem­ent communauta­ire du quartier, abonde dans le même sens.

Elle ajoute que l’exercice de sensibilis­ation devient encore plus important maintenant que le gouverneme­nt parle de déconfinem­ent. Car « même si les citoyens vont pouvoir retourner travailler, il faut que les gens comprennen­t que les mesures sont là pour rester », explique-t-elle.

Pour le moment, l’Équipe RDP attend de savoir si l’arrondisse­ment va pouvoir lui donner les ressources nécessaire­s pour continuer ce travail.

« Il va falloir que l’on regarde ce qu’on pourra avoir pour être en mesure de maintenir cette action d’urgence », précise M. Vaval.

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