La position de la Caisse au sujet du siège social de SNC-Lavalin dénoncée
La décision de la Caisse de dépôt et placement de ne pas appuyer une proposition d’actionnaires visant à maintenir au Québec le siège social de SNC-Lavalin a continué de faire réagir, hier.
L’opposition péquiste qualifie de gaffe la décision du nouveau PDG de l’institution, Charles Émond.
« C’est la première, et c’est aussi la mauvaise décision », a dit le porte-parole en matière de finances, Martin Ouellet. « Les sièges sociaux, c’est le coeur même de l’activité économique. On veut que les grandes décisions se prennent ici. On ne comprend pas pourquoi la Caisse a voté contre », dit-il.
PAS DE COMMENTAIRE DU MINISTRE
Le ministre des Finances, Éric Girard, a pour sa part refusé notre demande d’entrevue. « On ne commente pas les investissements de la Caisse », a affirmé son cabinet.
Pourtant, en mars 2019, le gouvernement Legault avait créé une enveloppe de 1 milliard $ pour assurer le maintien de sièges sociaux au Québec. « C’est très important et on veut soutenir ça », avait alors dit le ministre des Finances.
Professeur à HEC Montréal, Louis Hébert juge pour sa part que la Caisse a agi dans l’objectif de maintenir la valeur de l’action de l’entreprise malmenée en Bourse.
« La proposition négligeait la réalité des marchés. On a tous intérêt à ce que SNC-Lavalin vaille le plus possible. Et une telle clause aurait sans doute contraint sa valeur en Bourse », dit-il.