Le Journal de Montreal

Le bonheur se trouve dans l’acceptatio­n de sa vie

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Après avoir vécu auprès d’un homme sévère, la dame de 83 ans qui signe « Une vieille heureuse », vit dans une résidence qu’elle qualifie de « ben ordinaire », tout en soulignant en apprécier la bonne ambiance et la nourriture. Mais sa dernière phrase m’a particuliè­rement plu : « La paix du coeur et de l’esprit, ça vaut bien plus que le matériel ». Elle exprime là une superbe philosophi­e de vie et une belle sérénité.

Retraité depuis deux ans, je ne gagne même pas 20 000 $ par année. Je demeure dans un petit logement de deux pièces et demie que j’ai aménagé à mon goût et où je me sens comme une reine. Je ne fume pas, je ne bois pas, et comme je n’ai pas d’auto, j’utilise les transports en commun.

Je fais du bénévolat dans un organisme de charité où je peux en retour bénéficier de nombreux avantages comme la nourriture gratuite, l’opportunit­é d’acheter des produits usagés d’utilité courante en très bon état à de super bas prix. Je mène une existence qu’on qualifie « d’au seuil de la pauvreté », et pourtant, croyez-moi Louise, je ne me sens pas du tout pauvre. Je ne manque absolument de rien et je me permets même des petites gâteries de temps en temps puisque je réussis malgré tout à mettre quelques sous de côté.

Chaque soir avant de m’endormir, je repense avec bonheur à cette journée terminée et aux petites joies qu’elle m’a offertes. Le matin au réveil je pense avec bonheur à ce qui m’attend au cours de cette journée qui commence. Ce qui fait que je trouve que cette dame a mille fois raison de dire que « la paix du coeur et de l’esprit, ça vaut plus que le matériel ». Tout l’or du monde ne pourra jamais remplacer ce bonheur merveilleu­x que je ressens chaque soir au moment où je pose ma tête sur l’oreiller. Avec pas un sou de dettes, pas de surabondan­ce en biens matériels inutiles non plus, je suis si heureuse. Millionnai­re de simplicité

Vous êtes dotée d’un sens inné du bonheur et d’une capacité d’adaptation hors du commun. Nous avons tous à apprendre de vous, moi la première. Combien de soucis on s’épargnerai­t à suivre votre chemin de vie. Merci du partage et longue vie heureuse !

Les héros du coronaviru­s

Il arrive que certains (certaines) de vos correspond­ants(tes) vantent les mérites de gens qui sont ou furent des anges gardiens dans leur vie. Pendant la crise du coronaviru­s que nous venons de traverser, on a beaucoup parlé des travailleu­rs du milieu de la santé pour les remercier de leur dévouement. Aux yeux de la population en général, ils ont rempli ce rôle « d’ange gardien » à la perfection.

Mais on a oublié de parler de tous les travailleu­rs du milieu de l’alimentati­on (épiceries, dépanneurs, postes d’essence) qui ont aussi tenu le fort à bout de bras. Moi je nous considère comme les deuxièmes anges gardiens. Car si on n’avait pas pris le risque d’aller travailler tous les jours, les commerces auraient été obligés de fermer.

J’ai 62 ans et chaque fois que je me rendais à mon travail j’avais une petite peur qui s’installait. Je me demandais toujours s’il n’y aurait pas une personne très conne pour venir à mon commerce même si elle avait été déclarée positive au coronaviru­s, comme ça m’est arrivé une fois.

Ma petite-fille de 23 ans et mon petit-fils de 21 travaillen­t aussi dans ces domaines de service et j’ai toujours eu peur pour eux autres aussi. Je terminerai en disant que je suis fière de M. Legault. Jacynthe

C’est un fait que toutes les personnes qui, en risquant leur santé, sont demeurées à notre service pendant ce pénible moment méritent notre admiration et nos remercieme­nts.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada