Bruxelles veut sauver les vacances d’été des Européens
L’Union européenne encourage les pays membres à rouvrir leurs frontières
BRUXELLES | (AFP) L’Union européenne a encouragé hier les 27 pays membres à rouvrir leurs frontières intérieures pour sauver les vacances d’été de millions d’Européens et empêcher un naufrage du secteur touristique, plombé par le coronavirus qui a fait plus de 160 500 décès sur le Vieux Continent.
La Commission européenne cherche à empêcher un naufrage du secteur touristique, crucial pour l’économie de l’UE puisqu’il représente 10 % de son PIB et 12 % des emplois, bien plus encore dans certains pays du sud de l’Europe, comme l’Italie et l’Espagne.
« Cela ne va pas être un été normal... Mais si nous faisons tous des efforts, nous n’aurons pas à passer l’été bloqués à la maison ou l’été ne sera pas complètement perdu pour l’industrie touristique », a déclaré la vice-présidente exécutive de la Commission, Margrethe Vestager, lors d’une conférence de presse à Bruxelles.
La Commission européenne veut inciter à une réouverture des frontières intérieures de l’UE de façon « concertée » et « non discriminatoire ».
MI-JUIN
Hier, l’Allemagne a déjà annoncé viser une levée à la mi-juin des restrictions de circulation mises en place à ses frontières, ajoutant que ses voisins français, autrichien et suisse avaient le même objectif. Ses frontières avec le Luxembourg seront complètement ouvertes dès samedi.
Et l’Autriche a annoncé le rétablissement à partir du 15 juin de la libre circulation à sa frontière commune avec l’Allemagne, fermée depuis mi-mars.
Signe important d’une amélioration de la situation, la France et l’Espagne ont encore assoupli les mesures de confinement de leurs populations, éprouvées par des semaines d’isolement.
Une partie des écoliers français a pris ou s’apprête à reprendre le chemin des salles de classe, et des plages du littoral pourraient rouvrir dès ce week-end pour des promenades ou du sport.
RETOUR DANS LES BARS
En Espagne, ils étaient nombreux à éprouver la joie de retourner dans des bars, avec des mesures d’hygiène strictes. « On a toujours peur d’attraper le virus, de contaminer nos proches, mais il faut sortir dans la rue, il faut vivre à nouveau », affirmait Marcos Rodriguez à Tarragone.
Face à une catastrophe sanitaire mondiale qui a affecté plus de 4,2 millions de personnes, tous les pays tentent de trouver le difficile équilibre entre mesures destinées à enrayer la maladie et décisions propres à relancer des économies affectées par une crise sans précédent.