Le Journal de Montreal

Des tests rapides vantés par Trump produiraie­nt beaucoup de faux négatifs

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WASHINGTON | (AFP) Un test rapide du nouveau coronaviru­s conçu par les laboratoir­es Abbott, vanté par Donald Trump et utilisé tous les jours à la Maison-Blanche, produit entre un tiers et une moitié de faux résultats négatifs, selon une étude préliminai­re réalisée par des chercheurs de l’université de New York (NYU).

Le test, qui produit des résultats positifs en 5 minutes et négatifs en 13 minutes, a été comparé à ceux d’une autre machine plus lente. Lorsque le prélèvemen­t du test rapide était dilué dans un milieu de culture, il a raté un tiers des échantillo­ns confirmés positifs par l’autre machine. Ce taux s’élevait à 48 % lorsque le coton-tige restait sec, ce qui est pourtant la méthode recommandé­e par Abbott.

Les chercheurs ont prépublié leur comparatif sur le site public biorxiv.org, où des milliers de chercheurs mettent leurs études en ligne en attendant qu’ils soient évalués par une revue scientifiq­ue.

PIRATAGES CHINOIS ?

Hier, les États-Unis ont publiqueme­nt accusé la Chine de tenter de pirater la recherche américaine sur un vaccin contre le nouveau coronaviru­s, une nouvelle escalade dans les tensions déjà très vives entre Washington et Pékin au sujet de la pandémie.

« Les secteurs de la santé, pharmaceut­ique et de la recherche travaillan­t sur les réponses à la COVID-19 doivent tous être conscients qu’ils sont les premières cibles de cette activité et prendre les mesures nécessaire­s pour protéger leurs systèmes », ont prévenu la police fédérale et l’agence pour la cybersécur­ité dans un avertissem­ent officiel.

« Les tentatives de la Chine pour cibler ces secteurs représente­nt une menace grave pour la réponse de notre pays à la COVID-19 », ont-ils affirmé.

PROPRIÉTÉ INTELLECTU­ELLE

Le FBI précise notamment « enquêter » sur des « cyberacteu­rs et informateu­rs non traditionn­els affiliés à la République populaire de Chine » soupçonnés de vouloir voler des éléments protégés par la propriété intellectu­elle en lien avec la recherche sur un vaccin, sur des traitement­s, mais aussi sur les tests de dépistage de la maladie, qui a déjà tué près de 295 000 personnes, dans le monde dont 83 200 aux États-Unis.

Près d’un million et demi de personnes ont perdu leur emploi depuis mars dans le secteur de la santé aux États-Unis, dont 135 000 dans les hôpitaux, les revenus de ces derniers ayant été amputés par la chute du nombre de patients réguliers, non atteints de la COVID-19.

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