Des résultats encourageants chez Medicago
Une biopharmaceutique de Québec a obtenu des résultats très encourageants chez les souris avec un vaccin contre la COVID-19 qui ravive l’espoir d’avoir une protection contre le virus d’ici la fin de l’année.
Medicago a annoncé hier que son candidat-vaccin a produit une réponse en anticorps positive chez la souris dix jours seulement après qu’une seule dose lui ait été injectée, lors de tests réalisés à Québec.
Elle attend les résultats d’une deuxième dose de « rappel » pour soumettre ses recherches à Santé Canada.
« Si on démontre que notre candidat-vaccin est sécuritaire, stimule une bonne réponse immunitaire chez l’animal et qu’on présente un bon plan de développement, j’ai bon espoir qu’on pourrait passer à la première phase clinique chez l’humain en juillet ou en août », explique Nathalie Charland, directrice des affaires scientifiques et médicales chez Medicago.
Selon Mme Charland il est impossible de dire dans quelle proportion les tests sur la souris se répètent chez l’humain. « La souris est une étape incontournable pour vérifier que le candidat-vaccin est sécuritaire et qu’il induit une réponse immunitaire décente. »
« En général, nous faisons des tests chez deux espèces animales avant de passer chez l’humain. Présentement, nous allons directement à l’humain, mais nous allons quand même faire des tests sur des primates. Habituellement, on parle de mois entre les résultats chez la souris et les tests chez les humains. Là, on parle de quelques semaines », ajoute-t-elle.
OPTIMISME
Sans crier victoire, Mme Charland fait preuve d’un optimisme certain.
« On se croise les doigts que ça va fonctionner. On a bon espoir parce que le type de vaccin sur lequel on travaille est similaire à celui qu’on a développé pour la grippe saisonnière et qui a donné de bons résultats. On travaille de nombreuses heures depuis mars, c’est parce qu’on y croit. On aimerait beaucoup vacciner la population canadienne et québécoise avec un produit fait à Québec. J’ai confiance. »
Medicago estime que ses installations actuelles au Québec et en Caroline du Nord pourraient produire respectivement jusqu’à 20 millions et 100 millions de doses annuellement. Celles qui seront construites d’ici 2023 à Québec pourraient en produire plus d’un milliard par année.
Selon Mme Charland, si le vaccin obtient l’autorisation de Santé Canada, l’usine actuelle de Québec pourrait produire deux millions de doses par mois d’ici la fin de l’année, sous réserve du volume de la dose requis.