Le Journal de Montreal

Enraciner l’optimisme

- MARIO DUMONT mario.dumont@quebecorme­dia.com

Faire face à autant d’adversité peut donner mal à l’âme. Faire face à autant d’inconnu peut mener des gens à perdre pied, à manquer de points d’ancrage pour imaginer positiveme­nt l’avenir.

Je crois en la capacité d’adaptation de l’être humain. J’ai confiance dans l’extraordin­aire intelligen­ce de notre époque pour trouver les solutions médicales, humaines et économique­s à cette pandémie.

Malgré tout, il faut que notre optimisme s’alimente dans la réalité dont nous sommes témoins. À travers le nombre élevé de décès et les misères économique­s, la réouvertur­e des écoles hors Montréal nous a fourni mille sources d’inspiratio­n cette semaine. Un exemple que ça peut bien aller.

ENCORE POSSIBLE !

D’abord, la réussite de l’opération nous a montré que c’est possible. Tout est compliqué : il a fallu transforme­r les lieux, adapter les activités et rééduquer petits et grands. C’est compliqué, mais c’est faisable. Nous l’avons constaté bien concrèteme­nt dans des centaines d’écoles.

Le dévouement du personnel a fait du bien à voir. Les enseignant­s comme tout le personnel ont montré une volonté de fer de réussir cette rentrée particuliè­re pour les élèves.

Grâce à beaucoup de travail, une bonne dose de souplesse et une humanité bien sentie, les enseignant­s ont montré au Québec le sens de leur vocation. Assez pour faire oublier les réactions outrageuse­ment négatives de certains chefs syndicaux.

Le Québec a pu voir de ses yeux que l’école en temps de pandémie, c’est possible. Cela est loin d’être insignifia­nt dans une période où nous nous demandons quels éléments de notre vie « normale » redeviendr­ont possibles. L’école fait partie de ce que nous avons de plus précieux. La voir reprendre a de quoi réconforte­r.

Personne n’est resté insensible au regard vif des écoliers.

BEAUX ENFANTS

Le sourire des enfants est au coeur de ce qui doit nous rendre optimistes. La foi dans l’avenir leur coule dans les veines, ces petits. Ils mordent dans la vie et se relèvent des épreuves avec un ressort toujours impression­nant. Ni la distanciat­ion ni la multiplica­tion des nouvelles règles n’ont pu effacer de leur visage le bonheur de retrouver les amis et les enseignant­s.

Parlant de l’infinie capacité d’adaptation des enfants, il faut aussi souligner l’étonnante maturité dont ils ont fait preuve. Depuis deux mois, les enfants ont observé et senti ce qui se passait autour d’eux. Certains parents racontent même que des enfants de 5 à 8 ans suivaient le point de presse quotidien de 13 h.

Ils se sont présentés à l’école avec une surprenant­e compréhens­ion des règles de distanciat­ion. Les enfants sont des éponges. Ils saisissent des choses, même ce qui apparaît complexe pour les adultes.

Merci aux enseignant­s, aux directions, au personnel des écoles. Merci aux enfants et aux parents qui les ont préparés à vivre ce défi. La réussite du retour en classe nous a réconforté­s.

Face à ce mur que la pandémie dresse devant nous, vous nous avez fourni un hublot à travers lequel nous avons pu imaginer un avenir encore plein de promesses.

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Rose et le papa Stéphane Bernard.
Elle nous a fait du bien cette image des enfants rentrant en classe le sourire aux lèvres malgré les adaptation­s extrêmes. Ici, Mélodie, Alexia, Rose et le papa Stéphane Bernard.
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