Commerçants de plus en plus inquiets
C’est l’incertitude pour la réouverture du grand Montréal
L’incertitude qui perdure autour de la réouverture de milliers de commerces dans la grande région de Montréal pèse de plus en plus lourd sur le moral et les finances des détaillants de la province.
« Je ne vous cacherai pas que c’est difficile, affirme la présidente de la chaîne de magasins Tristan, Lili Fortin. L’entreprise nous glisse d’entre les doigts et on ne peut rien faire. »
Hier, le premier ministre François Legault a laissé entendre que la réouverture des commerces de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) dépendait entre autres du port du masque.
« C’est important que les Montréalais portent le masque dans les transports en commun, surtout si on veut penser à garder la possibilité d’ouvrir les commerces le 25 mai », a-t-il évoqué.
Une affirmation qui a surpris et déçu les détaillants.
Tout nouveau report risquerait d’avoir de graves conséquences, prévient le PDG du Conseil québécois du commerce de détail, Stéphane Drouin.
« On ne le voit pas, mais c’est gris à l’horizon. C’est vraiment difficile. »
SAISON À L’EAU
Un avis que partage Mme Fortin. « Ces reports sont une grande source de stress. Comme chacun, nous pensions rouvrir au début mai. De report en report, nous avons fini par complètement rater notre saison ».
Cette dernière dit comprendre la situation. Elle dit même ressentir beaucoup d’empathie pour M. Legault. Nul, soulignet-elle, ne voudrait rouvrir s’il y a danger.
En même temps, lorsqu’au détour de ses courses, elle remarque tous ces magasins demeurés ouverts dans les centres commerciaux, et sans porte extérieure, contrairement à ce que dit la loi…
« Alors là, je ne vous cacherai pas que je ressens un profond sentiment d’iniquité. »
« L’ENTREPRISE NOUS GLISSE ENTRE LES DOIGTS ET ON NE PEUT RIEN FAIRE » – Lili Fortin, présidente de Tristan