Des sinistrés forcés de faire du camping
Leur maison est insalubre depuis les inondations
Un couple sinistré de SainteMarthe-sur-le Lac a dû se résigner à retourner camper dans sa maison qui doit être démolie à la fin du mois afin de protéger de la COVID-19 une proche chez qui il habitait.
« C’est froid et humide. J’ai un fil électrique pour brancher un chauffage d’appoint dans notre chambre. Sinon, je n’ai pas d’électricité ni d’eau courante. Donc, pas de bain, pas de toilette ni de frigo », décrit David Reeves, de retour depuis lundi dans sa maison que les pompiers jugent insalubre et qui doit être démolie à la fin du mois.
La demeure de M. Reeves a été inondée le 27 avril 2019 lorsque la digue qui protégeait la municipalité du lac des Deux-Montagnes a cédé.
Depuis ce jour, le couple s’était résigné à vivre chez la mère de M. Reeves.
Toutefois, la pandémie de COVID-19 est venue changer la donne et a contraint les amoureux à se trouver un nouveau toit.
C’est que l’homme et sa conjointe occupent des emplois qui peuvent les mettre en contact avec le virus face à une mère qui fait partie des personnes les plus vulnérables en raison de son âge.
M. Reeves transporte des patients vers les centres hospitaliers. Sa conjointe, elle, accueille les réfugiés qui traversent la frontière du chemin Roxham au YMCA du centre-ville de Montréal.
Il s’agit de son deuxième retour dans son domicile de la rue Carole.
Sa conjointe et lui ont campé là une semaine au mois de mars dernier avant de louer une chambre d’hôtel parce qu’il faisait trop froid.
Ils ont ensuite sous-loué un appartement pour le mois d’avril.
FRAIS IMPRÉVUS
« Tout ça, ce sont des frais imprévus qu’on doit débourser. On essaye d’économiser comme on peut pour pouvoir aménager notre nouvelle maison à Châteauguay qu’on devrait avoir le 16 mai », raconte M. Reeves.
Par ailleurs, l’homme de 48 ans se demande pourquoi il ne pourrait pas avoir une certaine forme d’assistance financière pour l’aider à traverser cette épreuve.
« Lorsque j’explique notre situation à des élus et des organismes, tout le monde me dit qu’on a bien fait de partir de chez ma mère. Par contre, on ne voit pas comment nous aider. On ne peut pas voir d’aide [du gouvernement] parce qu’on n’a pas perdu notre gagne-pain », explique M. Reeves.