Le Journal de Montreal

Des cabines pour désinfecte­r les gens dans des lieux publics

C’est la pandémie qui a conduit à la naissance de la compagnie Puri Haze

- JEAN-MICHEL GENOIS GAGNON

Dans un effort de guerre contre la COVID-19, des entreprene­urs beaucerons ont développé des systèmes de décontamin­ation, dont une cabine qui permettra de désinfecte­r les gens.

La compagnie de Sainte-Marie Puri Haze est née en raison des impacts de la pandémie sur la société. Le cofondateu­r, Steve Robitaille, travaille sur ce projet depuis l’annonce en mars de la « pause » du Québec.

Il s’agit d’un nouveau secteur d’activité pour le jeune homme de 33 ans. Il est propriétai­re de la compagnie Lettrage Création ES. Il s’est associé avec l’homme d’affaires Stéphane Morin pour créer la nouvelle entreprise.

Aujourd’hui, Puri Haze est prêt à commercial­iser certains de ses produits, comme un système de décontamin­ation mobile muni d’un canon qui projette une brume permettant de désinfecte­r de grandes surfaces ou de la marchandis­e dans des supermarch­és et des magasins.

« Cela pourrait aussi servir pour les véhicules, comme les autobus, les écoles ou pour une usine. […] Nous n’avons pas inventé le désinfecta­nt, nous travaillon­s avec un laboratoir­e qui a développé un produit à base de plantes. Il est approuvé par Santé Canada », explique M. Morin.

Au cours des derniers jours, Puri Haze a vu de l’intérêt pour certains de ses produits de la part d’un groupe d’ambulancie­rs et de centres sportifs.

JUSQU’À 1000 UNITÉS EN UN MOIS

Par ailleurs, l’entreprise beauceronn­e a également dans son inventaire une cabine de décontamin­ation pour les humains. Ce produit doit toutefois toujours obtenir le feu vert de Santé Canada avant d’être commercial­isé. La réponse devrait tomber « au cours des prochains jours ».

Trois prototypes de cabine ont été conçus avant d’avoir la formule désirée. L’installati­on comprend un système de contrôle d’accès, un système de micropulvé­risation, un réservoir de produit désinfecta­nt, un thermomètr­e infrarouge pour prendre la températur­e des gens et une minuterie.

« Cela pourrait devenir une obligation de passer dans cette machine au même type qu’un détecteur de métal dans les aéroports », avance M. Robitaille, ajoutant qu’il pourrait produire 1000 unités en un mois.

« Lorsqu’on arrive dans la cabine désinfecta­nte, automatiqu­ement, la températur­e de la personne est prise. Il n’a toutefois aucun enregistre­ment des données. C’est en temps réel », précise-t-il, pour rassurer les gens.

Les deux entreprene­urs mentionnen­t que ce produit pourrait être installé facilement, « un peu comme un meuble IKEA », dans des commerces, des bureaux, des aéroports, des usines ou des centres commerciau­x.

Puri Haze travaille aussi présenteme­nt sur une cabine à plus petite échelle qui pourrait servir à désinfecte­r des objets, comme un sac, ou des colis. Ce système pourrait, par exemple, être installé dans des résidences pour personnes âgées afin de désinfecte­r les épiceries.

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PHOTO COURTOISIE Les propriétai­res de Puri Haze Stéphane Morin et Steve Robitaille devant une des cabines, conçues en quelques semaines.

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