Malaises face à la réouverture des garderies
Des éducateurs et propriétaires se demandent s’ils auront le matériel de protection pour la réouverture progressive des services de garde le 1er juin.
« Dans les dernières semaines, tout ce que nous avions c’étaient des gants pour changer les couches, assure Émilie Pelletier, éducatrice dans une garderie privée subventionnée de Rosemont, à Montréal. Je me demande pourquoi le matériel promis par le gouvernement n’est pas déjà en place dans les points chauds. »
La Lavalloise n’a pas cessé de travailler pendant la pandémie puisque l’établissement qui l’emploie s’occupe des enfants du personnel des services essentiels. Mère de deux enfants, elle compte bien les renvoyer au CPE qu’ils fréquentaient avant la crise.
Geneviève Bélisle, directrice générale de l’Association québécoise des CPE, convient qu’il sera difficile pour le personnel des garderies de garder une distance de deux mètres. Elle mise elle aussi sur le matériel de protection.
LA TÊTE DANS LE SABLE
« Dans le contexte des CPE, ce serait se mettre la tête dans le sable de penser que les éducatrices peuvent maintenir une distanciation sociale avec les enfants », croit-elle.
Elle affirme toutefois que les employés pourront se familiariser avec l’équipement de protection avant le 1er juin puisqu’on compte le distribuer aux garderies d’ici la fin de la semaine.
Malgré les inquiétudes, plusieurs parents se réjouissent de la réouverture des garderies. C’est le cas de Véronique Ouimet, mère d’un garçon de 22 mois et enceinte de 38 semaines.
AIDE APPRÉCIÉE
« Avec la naissance de mon deuxième enfant et mon mari qui travaille encore, je crois que l’aide d’une gardienne sera appréciée. Cela va me donner un peu de répit et cela va permettre à mon plus vieux d’aller jouer dehors », dit-elle.
« Avec tout ce qu’on lit, c’est sûr que c’est inquiétant, mais je crois qu’il faut tout de même reprendre la vie normale et apprendre à vivre avec la COVID-19 », conclut-elle.