Conditions gagnantes ?
Les scénarios quant à la reprise des activités ont été étudiés de très près par la Ligue nationale de hockey.
La balle est dans le camp du comité chargé de dresser les grandes lignes du protocole de retour au travail, un comité regroupant plusieurs intervenants.
On pensait que Gary Bettman allait dévoiler des informations pertinentes après la réunion des gouverneurs, hier, mais aux dires des observateurs, c’était une discussion comme en tiennent tous les propriétaires depuis le début de la pandémie.
Ce sont les joueurs, surtout, qui devront se prononcer sur bien des sujets, notamment la formule des séries. Mais attention, cela ne veut pas nécessairement dire que les séries comprendront 24 équipes. Tant mieux.
SÉRIES DEUX DE TROIS D’ABORD
Cependant, partisans du Canadien, ne perdez surtout pas espoir. Si la formule est adaptée, le Tricolore sera du groupe des 24. Ne reste plus maintenant qu’à mettre en place un système d’élimination. Ce qu’on étudie présentement, c’est un tournoi où les six formations de la même division s’affronteront une fois.
À la fin de ce tournoi, le classement déterminera que les deux premières équipes de chacune des divisions obtiennent alors un laissez-passer pour la première ronde des séries. Les formations de troisième place affronteront les équipes de sixième place et les formations de quatrième place seront opposées aux équipes de cinquième place dans des séries deux de trois. Ensuite, toutes les autres séries seront des quatre de sept.
Les joueurs devront poursuivre leur boulot en discutant avec les membres de leur association parce qu’on n’a toujours pas fait une croix sur la proposition de qualifier 20 formations.
COMPROMIS NÉCESSAIRES
La Ligue nationale, de son côté, doit projeter les coûts d’un retour au travail dans deux ou quatre villes.
Les propriétaires ont discuté et ont fait connaître leurs états d’âme, mais celui qui mène la barque est Gary Bettman. Il réalise que la tâche est colossale et qu’il faudra faire des compromis. Et pour plusieurs raisons.
√ Ce sont les gouvernements et les spécialistes de la santé qui décideront.
√ Comment pourra-t-on disputer trois matchs par jour dans un même amphithéâtre et procéder à des tests sanitaires obligatoires ?
√ Il faudra également s’assurer qu’après chaque match, des mesures sanitaires soient prises pour la sécurité des athlètes et des gens travaillant dans l’entourage des équipes impliquées.
A-t-on vraiment les conditions gagnantes ? Peut-être. Mais ceux qui décideront ne sont pas les propriétaires ou encore les patineurs.
L’ARBITRAGE ET LES CONTRATS
Le protocole de retour au boulot retient toute l’attention, mais en coulisses, l’Association des joueurs et les propriétaires de la Ligue nationale poursuivent les discussions relativement à la convention qui lie les deux groupes.
Ça risque de brasser. Les propriétaires ne veulent plus de l’arbitrage à moins qu’on indique au juge qu’il doit faire un choix entre l’offre de l’employeur et la demande salariale de l’athlète. Présentement, l’arbitre peut résoudre le problème en divisant le total des deux offres.
Autre point que les propriétaires n’aiment pas, les contrats de plusieurs saisons. Ils préféreraient un maximum de cinq ans et l’autonomie à 30 ans. Les joueurs sont totalement en désaccord.