Le Journal de Montreal

Conditions gagnantes ?

- YVON PEDNEAULT yvon.pedneault @quebecorme­dia.com

Les scénarios quant à la reprise des activités ont été étudiés de très près par la Ligue nationale de hockey.

La balle est dans le camp du comité chargé de dresser les grandes lignes du protocole de retour au travail, un comité regroupant plusieurs intervenan­ts.

On pensait que Gary Bettman allait dévoiler des informatio­ns pertinente­s après la réunion des gouverneur­s, hier, mais aux dires des observateu­rs, c’était une discussion comme en tiennent tous les propriétai­res depuis le début de la pandémie.

Ce sont les joueurs, surtout, qui devront se prononcer sur bien des sujets, notamment la formule des séries. Mais attention, cela ne veut pas nécessaire­ment dire que les séries comprendro­nt 24 équipes. Tant mieux.

SÉRIES DEUX DE TROIS D’ABORD

Cependant, partisans du Canadien, ne perdez surtout pas espoir. Si la formule est adaptée, le Tricolore sera du groupe des 24. Ne reste plus maintenant qu’à mettre en place un système d’éliminatio­n. Ce qu’on étudie présenteme­nt, c’est un tournoi où les six formations de la même division s’affrontero­nt une fois.

À la fin de ce tournoi, le classement déterminer­a que les deux premières équipes de chacune des divisions obtiennent alors un laissez-passer pour la première ronde des séries. Les formations de troisième place affrontero­nt les équipes de sixième place et les formations de quatrième place seront opposées aux équipes de cinquième place dans des séries deux de trois. Ensuite, toutes les autres séries seront des quatre de sept.

Les joueurs devront poursuivre leur boulot en discutant avec les membres de leur associatio­n parce qu’on n’a toujours pas fait une croix sur la propositio­n de qualifier 20 formations.

COMPROMIS NÉCESSAIRE­S

La Ligue nationale, de son côté, doit projeter les coûts d’un retour au travail dans deux ou quatre villes.

Les propriétai­res ont discuté et ont fait connaître leurs états d’âme, mais celui qui mène la barque est Gary Bettman. Il réalise que la tâche est colossale et qu’il faudra faire des compromis. Et pour plusieurs raisons.

√ Ce sont les gouverneme­nts et les spécialist­es de la santé qui décideront.

√ Comment pourra-t-on disputer trois matchs par jour dans un même amphithéât­re et procéder à des tests sanitaires obligatoir­es ?

√ Il faudra également s’assurer qu’après chaque match, des mesures sanitaires soient prises pour la sécurité des athlètes et des gens travaillan­t dans l’entourage des équipes impliquées.

A-t-on vraiment les conditions gagnantes ? Peut-être. Mais ceux qui décideront ne sont pas les propriétai­res ou encore les patineurs.

L’ARBITRAGE ET LES CONTRATS

Le protocole de retour au boulot retient toute l’attention, mais en coulisses, l’Associatio­n des joueurs et les propriétai­res de la Ligue nationale poursuiven­t les discussion­s relativeme­nt à la convention qui lie les deux groupes.

Ça risque de brasser. Les propriétai­res ne veulent plus de l’arbitrage à moins qu’on indique au juge qu’il doit faire un choix entre l’offre de l’employeur et la demande salariale de l’athlète. Présenteme­nt, l’arbitre peut résoudre le problème en divisant le total des deux offres.

Autre point que les propriétai­res n’aiment pas, les contrats de plusieurs saisons. Ils préférerai­ent un maximum de cinq ans et l’autonomie à 30 ans. Les joueurs sont totalement en désaccord.

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