Le Journal de Montreal

Des attentes élevées pour Simone Boilard

Les Jeux olympiques de 2024 sont réalistes, selon son nouvel entraîneur

- RICHARD BOUTIN

Nouvel entraîneur de la cycliste Simone Boilard, Pierre Hutsebaut voit grand pour sa protégée, qui fut la première Canadienne en 2018 à monter sur le podium au championna­t mondial junior depuis 2000.

Si Hutsebaut convient qu’une qualificat­ion aux Jeux olympiques de 2021 sera très ardue pour la médaillée de bronze de la course sur route des mondiaux juniors, l’entraîneur français vise des objectifs élevés à court terme pour sa protégée.

« Ce n’est pas impossible 2021, mais 2024 est plus réaliste, résume-t-il. Le Canada ne possède que deux entrées pour les prochains Jeux et les Canadienne­s (Leah Kirchmann et Karol-Ann Canuel) sont parmi les meilleures au monde. »

« En 2021, il n’y a pas que les Jeux olympiques, de poursuivre Hutsebaut, mais il y a d’autres événements importants. L’objectif est d’obtenir des performanc­es dans des courses internatio­nales. Simone est très motivée. Le cyclisme féminin se développe avec la naissance du Tour de France et du Paris-Roubaix. »

Hutsebaut voit grand pour la coureuse de 19 ans (20 ans en juillet).

« Si on lui donne le temps, je suis persuadé qu’elle peut rivaliser avec les meilleures au monde, affirme-t-il. Ça prend une vision à long terme. On parle d’une période de quatre à cinq ans. À 25 ans, elle atteindra sa pleine maturité physique, et les meilleures ont habituelle­ment 30 ans. »

CHANGEMENT IMPORTANT

L’automne dernier, Boilard a pris un virage important en confiant la destinée de sa carrière à Hutsebaut, qui a mené David Veilleux (2013), Antoine Duchesne (2016) et Hugo Houle (2019) au Tour de France.

Après une longue associatio­n avec Christine Gillard qui a été présente dès les premiers coups de roue de la cycliste, Boilard s’est tournée vers Hutsebaut au terme de sa période de réflexion.

« C’était naturel de me tourner vers Pierre, qui était sur mon chemin, souligne-t-elle. Il y a eu une bonne chimie au moment de notre rencontre. Pierre possède une très grande expertise et c’est une sommité dans le domaine. Ça va être gagnant de travailler avec lui. »

LE BON MOMENT

Pas trop déchirant de couper les ponts avec Gillard ? « Ce fut une décision commune, assure la cycliste de Québec. C’était une décision naturelle et ça allait de soi. Nous étions rendues à la croisée des chemins. J’avais besoin d’un entraîneur qui connaissai­t plus l’élite. Rendue où je suis dans mon développem­ent, ça dépassait le champ de compétence­s de Christine. Je veux atteindre les plus hauts sommets et je dois améliorer certains aspects. »

Hutsebaut est l’entraîneur de Nickolas Zukowsky, copain de Boilard.

« Simone était rendue à se chercher une nouvelle personne pour l’accompagne­r et c’était pratique que j’encadre les deux. Simone est une belle athlète encore jeune et je vais lui donner toute mon attention et mon expérience. C’est un beau défi. Ce creux n’est pas arrivé pour rien et elle reviendra plus forte. Un athlète doit passer par là. Simone a réalisé qu’elle n’avait pas seulement à pédaler pour connaître du succès, mais qu’elle devait aussi contrôler les autres aspects. »

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PHOTO D’ARCHIVES, JEAN-FRANÇOIS RACINE Simone Boilard lors des Mondiaux juniors 2018 à Innsbruck, en Autriche.
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