Thibault, DG de l’année
AGENCE QMI | L’ex-gardien de la Ligue nationale Jocelyn Thibault a reçu le titre de directeur général de l’année dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, mettant ainsi la main sur le trophée Maurice-Filion, hier.
Celui qui a notamment évolué avec les Nordiques et le Canadien dans le circuit Bettman a aidé le Phoenix de Sherbrooke à terminer au sommet du classement général. À l’arrêt du calendrier régulier, la formation présentait une fiche de 51-8-4, bonne pour 106 points.
Héritant du poste de DG en décembre 2016, Thibault, qui est également actionnaire de l’équipe, a procédé à une reconstruction complète. Ainsi, sous son règne, l’équipe est passée du 17e rang au classement général du circuit au titre de la saison régulière 2019-2020.
CHEF D’ORCHESTRE
Mais comme l’avait également expliqué Stéphane Julien, nommé entraîneur-chef de l’année la semaine dernière, Thibault croit que les succès de la formation de l’Estrie sont le résultat d’une collaboration.
« C’est un travail d’équipe, a commencé par dire le DG lors d’une vidéoconférence. C’est cliché, mais quand je vois mon quotidien, les entraîneurs ont une grosse partie du crédit qui leur revient. Je pense aux dépisteurs, avec Alain Préfontaine, mon recruteur-chef en premier lieu. Il a fait un travail extraordinaire au cours des quatre dernières années, tout comme Jean Gagnon, mon adjoint. […] Chaque personne fait partie de l’honneur que je reçois aujourd’hui. Tout le monde au niveau de l’organisation. Je suis un peu le chef d’orchestre. »
Le succès est souvent une chose éphémère au niveau junior en raison de la nature cyclique de ces circuits de développement. Ainsi, le parcours éliminatoire en 2020 était une occasion sans pareil pour l’organisation de viser la coupe du Président, voire même la coupe Memorial.
ESPOIRS ANÉANTIS
Or, la pandémie de COVID-19 a mis un terme à tous les espoirs de l’équipe, puisque le reste de la campagne de la Ligue canadienne de hockey (LCH) a été tout simplement annulé. Mais Thibault souhaite rapidement tourner la page et se préparer pour la prochaine saison.
« En toute honnêteté, à 45 ans, on a une certaine maturité de vie, a-t-il fait valoir. Alors il faut mettre les choses en perspective. C’est sûr et certain que, comme bien des gens, j’ai de la misère à passer par-dessus la fin de la saison. Mais évidemment, on passe à autre chose. La vie nous amène déjà à 2020-2021. »
« On est des compétiteurs. On a mis toutes nos tripes dans cette aventure. Donc, comme les joueurs, les entraîneurs et le reste du personnel, on a tous de la difficulté à accepter que c’est terminé. Mais il faut se préparer pour la suite. On va s’ajuster au virus et à la vie après la COVID-19. »