Enfin un petit rassemblement familial
Un futur grand-père résidant à Montréal anticipe avec excitation de bientôt être en mesure de partager une soirée « BBQ » et feu de camp avec sa femme, son fils et sa bellefille enceinte.
« Quand j’ai entendu la nouvelle
(voir autre texte), je me suis dit ENFIN, on va pouvoir aller voir la famille », a lancé Danny Di Sei, hier après-midi, en se faisant cuire un steak.
Il n’en fallait pas plus pour que le Montréalais de 49 ans ait le sourire fendu jusqu’aux oreilles.
Ce dernier avait déjà hâte à samedi. Son épouse et lui iront visiter leur fils Frédérik, 26 ans, déménagé l’été dernier avec sa conjointe, à Sainte-Anne-des-Plaines.
SOIRÉE SÉCURITAIRE
« Ça va faire du bien de se faire un petit BBQ et de s’asseoir ensemble devant un feu », a souligné celui qui n’a vu son fils qu’une fois, en respectant les mesures de distanciation, depuis la mi-mars.
« Sa blonde est enceinte et ma femme a des problèmes de santé. On ne voulait pas prendre de chances. On va respecter les distances et mettre des masques, a assuré M. Di Sei. Mais ça va ramener un brin de vie normale. »
Pendant ce temps, le parc Jarry était bondé, hier, à Montréal. Plus d’une centaine de personnes étaient assises, soit seules soit en petits groupes.
À noter qu’une faible minorité d’entre elles arboraient le masque.
CERTAINS ABANDONNENT
Hélas, bon nombre d’individus semblaient enfreindre les recommandations de la santé publique.
Ils se tenaient à proximité les uns des autres au sein d’attroupements plus imposants, a observé Le Journal.
« C’est sûr que ce ne sont pas tous des colocs, déplore Laurence Bilodeau, 24 ans, qui, elle, respectait les recommandations, avec une dizaine d’amis. Mais les gens avaient déjà commencé à se déconfiner. Le gouvernement n’avait pas vraiment le choix. »