Le Journal de Montreal

Deux semaines pour les infirmière­s

- VINCENT LARIN

Les infirmière­s pourront prendre des vacances cet été, mais Québec priorisera les séquences de deux semaines et s’assurera d’éviter les bris de service dans les hôpitaux.

C’est ce qu’a indiqué la vice-première ministre, Geneviève Guilbault, lors du point de presse quotidien des autorités québécoise­s sur la COVID-19, hier.

« On ne peut pas se permettre d’avoir de ruptures de service, déjà que le personnel est un enjeu, ce n’est un secret pour personne, depuis les dernières semaines. Mais il n’est pas question d’empêcher les vacances », a-t-elle affirmé.

Dans les « zones froides » des hôpitaux, où le virus n’est pas présent, les vacances seront « comme elles le sont d’habitude, là, en vertu des ententes et des règles syndicales », a ajouté Geneviève Guilbault.

Plusieurs syndicats ont dénoncé ces dernières semaines que leurs membres ne puissent pas bénéficier de vacances en raison d’un arrêté ministérie­l, en vigueur depuis le 21 mars, qui permet aux gestionnai­res d’annuler les congés, de modifier les horaires et de déplacer le personnel selon les besoins.

DÉCOURAGEM­ENT ET COLÈRE

« Chez les préposés aux bénéficiai­res et nos membres de tous les autres titres d’emploi dans le réseau, le découragem­ent et la colère atteignent des niveaux critiques », affirme le directeur québécois du SCFP, Marc Ranger, dans un communiqué diffusé hier.

Ce dernier dit avoir été mis au parfum de potentiell­es « démissions en bloc » qui s’organisera­ient dans le réseau de la santé et « d’arrêts de travail spontanés » qui sont envisagés par certains employés.

« Ces travailleu­ses et travailleu­rs, au bout de leurs forces ou pas loin, se font annuler à la dernière minute des vacances ou des jours de congé, se font imposer des modificati­ons d’horaire sans préavis ou des retours au travail précipités, et ce, trop souvent sans motifs valables », affirme-t-il.

Newspapers in French

Newspapers from Canada