Justin Trudeau implore les propriétaires d’immeubles commerciaux d’utiliser le programme d’aide
OTTAWA | Les inscriptions au programme visant à réduire de 75 % la facture des petites entreprises pour leurs loyers débuteront lundi prochain, a annoncé le premier ministre Justin Trudeau tout en appelant les propriétaires de locaux commerciaux à y participer.
« Nous implorons et nous nous attendons à ce que les propriétaires d’immeubles comprennent que nous sommes tous dans cette situation ensemble et nous devons être là les uns pour les autres », a lancé M. Trudeau en point de presse, hier.
Le programme d’aide aux loyers prévoit que le gouvernement fédéral et les provinces couvrent 50 % de la facture et les propriétaires, 25 %.
Selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), cette aide financière échappe à bien des entrepreneurs puisqu’elle ne leur est versée qu’indirectement, par le biais des propriétaires. Un sondage mené par l’organisation montre que 50 % des entrepreneurs ne sont pas en mesure de payer leur loyer de juin et que 20 % craignent d’être expulsés de leur local commercial.
Plusieurs réclament en outre qu’Ottawa abaisse le seuil de revenus perdus qui doivent être déclarés, soit de 70 %.
LANCEMENT DES INSCRIPTIONS
Par ailleurs, le ministre des Finances, Bill Morneau, a annoncé l’ouverture, hier, des inscriptions pour le Crédit d’urgence pour les grands employeurs (CUGE).
Il n’a toutefois pas précisé combien de temps prendrait le traitement des demandes et dans quels délais les entreprises toucheront l’argent.
Le CUGE vise à fournir des prêts de 60 M$ et plus à des compagnies dont les revenus annuels sont de 300 M$ et plus. Les aéroports, compagnies aériennes, pétrolières et gazières se qualifieront, entre autres.
Hier, le ministre Morneau a précisé que 20 % de chaque prêt accordé correspondra à une facilité de crédit garantie et que le 80 % restant sera non garanti. Le taux d’intérêt sur la portion non garantie sera de 5 % durant la première année. Il passera à 8 % l’année suivante pour ensuite augmenter de 2 % annuellement.
Les entreprises qui avaient déjà commencé des démarches d’insolvabilité n’auront pas accès à cette aide. Celles reconnues coupables d’évasion fiscale n’y auront pas droit non plus.