Inflation négative au Canada en avril
OTTAWA | Pour une première fois depuis septembre 2009, le taux d’inflation a été négatif en avril au Canada, a rapporté Statistique Canada, hier.
« L’Indice des prix à la consommation (IPC) a diminué de 0,2 % d’une année à l’autre en avril, en baisse par rapport à la hausse de 0,9 % enregistrée en mars », a déclaré l’agence fédérale, qui montre du doigt la COVID-19.
Le Québec fait toutefois exception avec une inflation de 0,2 % en avril par rapport à un an plus tôt. Il s’agit de la seule province au pays à avoir connu une hausse de l’IPC.
Dans la foulée de la crise de la COVID-19, la chute des prix du carburant est responsable de ce plongeon de l’inflation au Canada. Sans l’énergie, l’IPC aurait augmenté de 1,6 %.
LA NOURRITURE PLUS CHÈRE
Par rapport à avril 2019, les consommateurs canadiens ont profité de baisses dans le secteur des transports (-4,4 %), des vêtements et des chaussures (-4,1 %), ainsi que pour les loisirs, la formation et la lecture (-0,7 %), a précisé Statistique Canada.
Par contre, si vous avez l’impression que votre facture d’épicerie est plus salée, vous avez raison. Le prix des aliments a grimpé de 3,4 % en avril comparativement à un an auparavant. Il s’agit du secteur qui a connu la plus forte hausse d’une année à l’autre. Le riz (+9,2 %), les oeufs (+8,8 %) et la margarine (+7,9 %) sont les produits qui ont connu des augmentations significatives.
Statistique Canada a expliqué que ces bonds « ont coïncidé avec une augmentation de la demande d’aliments non périssables, au moment où, dans la foulée des mesures d’éloignement physique qui ont été adoptées, les consommateurs ont été encouragés à réduire leur nombre de sorties à l’épicerie ».
La viande a aussi été plus onéreuse le mois dernier. Par rapport à avril 2019, les prix du porc (+9,0 %) et du boeuf (+8,5 %) étaient nettement plus élevés. Des ventes plus fortes et des problèmes d’approvisionnement, comme le ralentissement des expéditions transfrontalières causé par la COVID-19 et la fermeture temporaire d’usines de transformation de viande en raison de l’épidémie, ont négativement affecté l’équilibre entre l’offre et la demande pour les consommateurs.