Les sportifs reprennent leurs droits
De nouveau accessibles aux amateurs, les terrains étaient bondés près du stade IGA
Les terrains de tennis entourant le stade IGA étaient occupés au maximum de leur capacité hier alors que les amateurs de la petite balle jaune pouvaient à nouveau recommencer à échanger de part et d’autre du filet.
« C’est un grand bonheur, c’est la sortie de la caverne qu’on attendait depuis le 13 mars. On revit un peu », a confirmé Hugues Léger, qui prenait une courte pause entre deux matchs.
Celui-ci estime qu’il était important de pouvoir recommencer à faire du sport pour plusieurs raisons.
« C’est une partie essentielle de notre quotidien pour la forme, pour notre santé mentale. »
OPTIMISME PRUDENT
M. Léger voit la suite des choses avec une sorte d’optimisme prudent.
« C’est la vie qui reprend, mais on ne sait pas trop comment ça va se placer, alors j’en profite chaque minute. »
Gilbert Munn se demande quant à lui pourquoi on n’a pas autorisé avant la pratique des sports individuels qui permettent la distanciation physique.
« On se sent en sécurité parce qu’on n’est pas dans une épicerie où sont passées mille personnes. On est deux personnes face à face à 30 pieds de distance.
« Je ne comprends pas que ça n’ait pas été permis bien avant. Tous les sports d’éloignement, je pense que c’est une bonne chose de recommencer à les pratiquer et d’arrêter de s’enfarger dans les fleurs du tapis. »
GRAND BIEN
On a croisé M. Munn et son ami Michel Duchesne alors qu’ils venaient de terminer leur séance de jeu.
On parle ici de belles jeunesses de 78 ans qui ont visiblement eu un plaisir fou à renouer avec le court.
« Je pensais remporter une grande victoire, mais ça sera pour la prochaine fois », a blagué M. Duchesne.
« C’est extraordinaire de pouvoir encore jouer au tennis à notre âge. Faire de l’exercice et rencontrer un partenaire, ça fait plaisir », a-t-il ajouté.
TRÈS OCCUPÉ
Quand on a annoncé que la pratique du tennis serait permise à compter d’aujourd’hui, les téléphones du stade IGA n’ont pas dérougi.
« Le téléphone s’est mis à sonner la semaine dernière, mais comme on était fermés, il y a eu beaucoup de messages sur le répondeur. Des gens sont même venus cogner à la porte », a confirmé le directeur des installations, Nicolas Joël.
Le beau temps aidant, les amateurs s’arrachent les terrains, d’autant plus qu’ils ne sont pas très nombreux puisque la rénovation d’une portion d’entre eux a été interrompue par le confinement de masse.
« On est quasiment complets jusqu’à samedi soir et je pense que ça va continuer comme ça », a noté M. Joël.
DEMANDE EN HAUSSE
Comme les Montréalais semblent avoir compris que les vacances vont se passer en ville cet été, on note un engouement pour le tennis, comme c’est le cas pour d’autres activités comme le vélo.
« Tous nos clients réguliers nous ont rappelés et on a aussi beaucoup de demandes de nouveaux adeptes qui nous appellent pour se renseigner sur la pratique du tennis à Montréal », explique M. Joël.
« On espère que le gouvernement va nous donner la possibilité d’exploiter nos terrains intérieurs pour pouvoir offrir un maximum de plages horaires. »
En attendant, il est possible de jouer sur le court Banque Nationale, soit le petit stade, alors qu’on songe sérieusement à également louer le court central, surtout qu’il risque autrement de ne pas servir cet été, malheureusement.