LA FRONTIÈRE CANADO-AMÉRICAINE FERMÉE JUSQU’AU 21 JUIN
En pleine pandémie de Covid-19, les deux pays s’entendent pour limiter le commerce transfrontalier le long de la frontière non militarisée la plus longue du monde.
Les transports par la frontière terrestre entre les États-Unis et le Canada pèsent lourd dans les échanges commerciaux : plus de 2,4 milliards de dollars sont échangés chaque jour. Des transports pour l’instant limités aux déplacements jugés essentiels afin de limiter la propagation du nouveau coronavirus.
Le 21 mars dernier, les deux pays ont convenu de maintenir les chaînes d’approvisionnement pour l’acheminement de la nourriture, des carburants, des médicaments essentiels et d’autres biens qui sont transportés par camionnage. Depuis cette date, l’accord entre les deux pays a été prolongé deux fois, soit le 21 avril dernier et le 19 mai pour une prolongation jusqu’au 21 juin. Une décision reçue avec « ouverture » par les Américains, dit le premier ministre Justin Trudeau.
Considérant les risques de contagion encore élevés et redoutant une nouvelle vague pire que la première, le Canada entend maintenir les restrictions aux frontières le temps qu’il faudra. De son côté, le premier ministre du Québec, François Legault, appuie les interdits de circulation aux frontières jusqu’au mois de juin.
DES DISCUSSIONS POUR ASSOUPLIR LES RESTRICTIONS
Les autorités de la santé publique à Ottawa craignent par-dessus tout le million et demi d’Américains testés positifs à la Covid-19 chez qui l’on recensait près de 93 000 décès* au 19 mai. Une situation qui varie grandement dans les différents États américains, dont certains sont plus pressés que d’autres d’accélérer le déconfinement.
Cela dit, la vice-première ministre et ministre des Affaires intergouvernementales, Chrystia Freeland, a indiqué que des discussions étaient en cours pour évaluer les différentes options d’assouplissement des restrictions commerciales entre les deux pays. Pour l’heure, il y a davantage de questions que de réponses en ce qui concerne la façon d’assurer la sécurité et le bienêtre des Canadiens, tout en ouvrant davantage la frontière aux activités commerciales, essentielles ou pas.