Le Journal de Montreal

Michel Gignac,

71 ans, Laval

- – Jonathan Tremblay

La maladie a éloigné Marie-Paule Daviau de son époux Michel Gignac, avant que la COVID-19 le lui arrache carrément des mains.

« Ils étaient fusionnels, confie leur fille Mélanie Gignac. Ç’a été dur pour eux d’accepter que mon père aille vivre en résidence. »

M. Gignac est décédé à 71 ans le 21 avril dernier, à la résidence L’Éden de Laval.

Son départ a mis fin à 38 ans de mariage.

« Le plus difficile pour nous est que Michel est parti seul, se désole sa fille. Ma mère a demandé s’il était possible que papa entende sa voix et absolument rien n’était possible. »

Dès les premiers symptômes, sa famille se doutait qu’il ne passerait pas à travers la maladie. « Il avait tous les antécédent­s », lance sans détour Mme Gignac.

Cette dernière décrit son père comme un homme travaillan­t, ayant fait sa carrière comme échantillo­nneur chez Centura, et un grand-père en or, qui aimait faire rire.

« C’était le pourvoyeur de la famille. Il a fait beaucoup de sacrifices, dit-elle. J’étais sa seule enfant. Il disait que j’étais sa fierté, car j’étais allée à l’université, ce qu’il n’avait pas pu faire. Et il voulait tellement être grand-père. »

Il n’a eu la chance de voir son deuxième petit-fils, né au début mars, qu’à une occasion, avant de succomber au virus.

Durant l’une de leurs dernières conversati­ons, le septuagéna­ire a souhaité à sa fille de concevoir la petite fille dont elle rêve depuis toujours, lorsqu’elle prendra l’éventuelle décision d’agrandir à nouveau sa famille.

« Nous avons su [après sa mort] qu’il a fait deux crises d’angoisse avant de partir. Mon père s’inquiétait pour sa femme et pour sa fille jusqu’à son dernier souffle », conclut-elle.

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