La subvention salariale pour employeurs est assez peu populaire
AGENCE QMI | Estimé à 73 milliards de dollars, le programme de subvention salariale pour les employeurs créé par Ottawa n’a pas eu la popularité escomptée depuis sa mise en place en période de pandémie.
La subvention, qui a pour but d’aider les entrepreneurs à verser un salaire à leurs employés plutôt que de les mettre à pied, a été versée à 216 000 entreprises pour un montant de 5,7 milliards de dollars en date d’hier matin, le 24 mai.
« Certaines entreprises ne voient pas de profil d’horizon prochain à la reprise des activités ou à une certaine rentabilité. Ce programme n’est pas intéressant pour ces entreprises ni pour ces employés », a affirmé Norma Kozhaya, économiste en chef du Conseil du patronat du Québec, à LCN, hier.
SEULEMENT PARTIE REMISE ?
Néanmoins, cette dernière croit que certaines entreprises auront recours à l’aide d’urgence au cours des prochains mois compte tenu de certains critères d’admissibilité auxquels les entreprises sont assujetties.
« Pour le mois de mars [le critère était] une diminution du revenu de 15 %, et pour le mois d’avril et de mai, c’est une diminution de revenu de
30 %. Peut-être que certaines entreprises vont s’assurer de respecter les critères avant d’appliquer », a expliqué Mme Kozhaya.
Dans certains cas, il a été aussi compliqué de réembaucher certains employés dans les cas de licenciement, croit Norma Kozhaya.
« Peut-être que d’autres entreprises continuent de rouler dans le secteur manufacturier parce qu’elles sont considérées comme un service essentiel qui roulait selon un certain carnet de commandes qui tend à s’épuiser. »
À la mi-mai, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé l’élargissement des critères d’admissibilité ainsi que la prolongation du programme d’aide jusqu’au 29 août.
Il s’agit là d’une bonne nouvelle selon Norma Kozhaya, étant donné que des « besoins pourraient apparaître au cours des prochaines semaines et des prochains mois ».