Restaurateurs dans la rue pour faire du bruit
Ils manifestent pour savoir quand ils pourront rouvrir
Des restaurateurs s’impatientent et exigent que le gouvernement du Québec annonce une date possible de réouverture de leurs établissements pour éviter l’hécatombe.
« On ne peut pas rester comme ça, on meurt à petit feu ! Il y a des gens qui perdent tout. Il va y avoir des suicides », déplore Éric Luksenberg, propriétaire des restaurants Chez
Éric et Le Homard Fou, dans le Vieux-Montréal.
Pour interpeller le gouvernement, il a organisé la « manifestation des casseroles », demain, sur la place Jacques-Cartier, dans le Vieux-Montréal.
Il espère voir au moins une centaine de propriétaires, employés de la restauration et clients y participer, avec des chaudrons « pour faire le plus de bruit possible ».
Plusieurs ont d’ailleurs déjà annoncé leur présence, dont Jean-Marc Lavoie, directeur général du restaurant Jardin Nelson, dans le Vieux-Montréal.
« Toutes les semaines, on espère que [le premier ministre François] Legault annoncera des dates possibles pour l’ouverture.
Maintenant, on veut mettre la pression, parce que la situation est dramatique », explique M. Lavoie.
Comme de nombreux établissements du Vieux-Montréal, le Jardin Nelson tire la majorité de ses revenus l’été.
« La saison avance et on n’a toujours pas de réponse ! La saison se fait en quatre ou cinq mois et là, on en a déjà perdu deux, donc on aimerait avoir des dates, un calendrier », précise-t-il.
Même son de cloche pour M. Luksenberg. Selon lui, l’hiver représente 15 à 20 % de leur chiffre d’affaires, contre 80 % l’été.
L’AVENIR DES 2 PIERROTS
« Si on ne fait pas un peu d’argent, on ne pourra pas payer nos loyers », soutient M. Luksenberg.
Alors que la Cage - Brasserie sportive du Vieux-Montréal a déjà déserté son local le 27 avril, une autre institution pourrait ne plus accueillir de clients.
« C’est possible qu’on ne rouvre pas les 2 Pierrots », confie M. Lavoie, qui gère aussi la boîte à spectacles.
« L’ouverture des bars va sûrement prendre plus de temps, alors on est en plein questionnement », affirme-t-il.