La pandémie continue de faire des ravages en Amérique latine
AFP | Si la pandémie apparaît sous contrôle en Europe et ralentit sa progression aux États-Unis, elle accentue ses ravages en Amérique latine, son « nouvel épicentre » selon l’OMS.
Hier, le Chili a enregistré un nouveau record de contaminations avec 4895 nouvelles infections en 24 heures, dont un ministre du gouvernement du président Sebastian Piñera.
Le pays de 18 millions d’habitants a enregistré un total de 73 997 cas de COVID-19, dont 761 décès, depuis l’apparition d’un premier cas le 3 mars.
La ville de Santiago, en confinement depuis le 16 mai, est le principal foyer de la pandémie, avec 90 % des cas du pays. Jusque-là, le gouvernement avait misé sur des confinements partiels et sélectifs, ainsi que sur un dépistage massif.
Mais le pays connaît depuis deux semaines une hausse très importante des contaminations, ce qui a poussé le gouvernement à décréter un confinement obligatoire pour les 7 millions d’habitants de la capitale.
BAIN DE FOULE DE BOLSONARO
Particulièrement frappé par la crise, le Brésil a signalé la mort plus de 22 600 personnes. Hostile aux mesures de confinement et aux gestes barrières, le président d’extrême droite Jair Bolsonaro n’a pas hésité dimanche à prendre un bain de foule à Brasilia, tombant le masque, serrant des mains et portant même un enfant sur ses épaules.
Au Mexique, le président Andres Manuel Lopez Obrador a prévenu que son pays se trouvait « au moment le plus douloureux de la pandémie ». Il a estimé que la crise allait y entraîner la perte d’un million d’emplois en 2020.
En Argentine, l’isolement social obligatoire a été prolongé jusqu’au 7 juin, le nombre des contaminations ayant été multiplié par cinq à Buenos Aires en deux semaines. De plus, les autorités argentines ont décrété hier la mise en quarantaine totale du bidonville de Villa Azul, en banlieue de Buenos Aires, pour tenter de freiner la propagation du coronavirus.