Le Journal de Montreal

Rapport accablant en Ontario

- GUILLAUME ST-PIERRE

OTTAWA | Des pirates informatiq­ues profitent de la crise du coronaviru­s pour s’attaquer aux Canadiens qui ont recours à l’aide d’urgence du gouverneme­nt fédéral, comme la Prestation canadienne d’urgence.

Le Centre canadien pour la cybersécur­ité soutient, dans un rapport rendu public hier, avoir entamé la suppressio­n « de plus de 1000 sites web malveillan­ts » qui imitent ceux du gouverneme­nt du Canada.

Or, en date du 27 avril, l’agence fédérale recensait 120 000 nouveaux sites internet portant sur la COVID-19, dont un grand nombre était malveillan­t ou lié à des activités frauduleus­es.

ANGOISSE

« Les auteurs de cybermenac­es savent que les population­s touchées sont angoissées face à l’avenir, ce qui les rend moins prudentes à l’égard des courriels, des messages textes ou des publicités concernant la COVID-19 qu’elles considérer­aient comme étant suspects en temps normal », écrivent les auteurs du rapport.

Un des stratagème­s consistait en une campagne d’hameçonnag­e par texto.

« On annonçait aux victimes qu’elles pouvaient recevoir leur paiement de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) en cliquant sur un lien, mais seulement après avoir divulgué leurs renseignem­ents financiers personnels », détaille-t-on.

PROPRIÉTÉ INTELLECTU­ELLE

Les établissem­ents de soins et santé et les laboratoir­es de recherche font aussi partie des cibles de choix des pirates.

L’objectif est souvent de voler de la propriété intellectu­elle et des données sensibles sur la recherche médicale concernant la COVID-19.

« Le Canada est presque certaineme­nt la cible de cybermenac­es du fait de sa réputation de chef de file mondial dans le secteur de la santé et de la biotechnol­ogie », souligne le rapport.

TÉLÉTRAVAI­L

Les pirates ont aussi tourné leur attention vers les nombreux télétravai­lleurs depuis le début de la pandémie, alerte le Centre canadien pour la cybersécur­ité.

L’agence fédérale souligne que les outils informatiq­ues maison des travailleu­rs sont généraleme­nt moins sécurisés que ceux utilisés au bureau.

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