Le Journal de Montreal

LOUISE DESCHÂTELE­TS De l’importance d’éliminer la colère de sa vie

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

La colère représente pour moi l’expression d’un narcissism­e exacerbé. Autrement dit, c’est un débordemen­t de l’ego. Dans la vie, on doit tout partager dans un cadre respectueu­x. Les cris sont inutiles, tout autant que les manifestat­ions de violence qui équivalent à un refus affirmé de toute communicat­ion au profit d’un abus de confiance, et d’un rejet clair et net de toute possibilit­é d’intimité.

Je suis née dans une famille où les manifestat­ions de méchanceté et de colère étaient monnaie courante. Elles ont ponctué toute mon enfance et ma jeunesse. L’apprentiss­age de la douceur et de la paix, j’ai dû le faire par moi-même, pour assurer mon salut.

Rendue à 70 ans, je me suis enfin choisie. Je vis seule et en paix. Grâce au travail effectué sur moi-même, je suis en mesure désormais de survoler ma vie, surtout mes relations affectives, et de comprendre mes mauvais choix de conjoints, tout autant que l’échec de certaines relations.

Dans votre chronique de ce matin, une femme parle de la colère de son conjoint comme d’un fléau. Effectivem­ent, aucun être humain n’a le droit de détruire des vies pour assouvir ses frustratio­ns. Vivre entre la colère et les agressions d’un conjoint comme elle le fait, c’est un enfer, où l’énergie première qui l’habite est celle de sa propre défense, qui s’obtient la plupart du temps par le silence et l’abnégation.

Puis les années se succèdent, jusqu’au jour où on constate notre autodestru­ction progressiv­e. Silencieus­ement on s’est laissé glisser dans le désarroi, pour s’éviter les foudres continuell­es de l’autre. Aucun être humain ne mérite ce genre de relation toxique. Pas plus qu’aucun être humain n’a le droit de punir ses proches pour la hargne qui habite son propre ego.

Seule et apaisée

Quand on a connu une enfance où on s’était habitué à « prendre son trou » parce que nos parents et nos proches fonctionna­ient par coups de gueule et avec violence, il est toujours difficile de réagir autrement que par le repli, destiné à s’éviter d’autres coups. Parvenir à se forger ensuite une personnali­té solide et respectueu­se de soi-même n’est pas une mince affaire. C’est souvent le travail d’une vie, et peu de gens osent s’y attaquer, trouvant la tâche trop difficile, parfois même impossible à réaliser. Il y a aussi le fait que la sécurité d’une chose connue, même pénible à vivre, vaut mieux qu’un changement dont le résultat nous est inconnu. Bravo pour y être parvenue.

Message à « Maman inquiète »

Pourquoi cette maman reste-telle désemparée devant le manque de concentrat­ion de sa fille au lieu de prendre le taureau par les cornes en l’outillant pour lui apprendre à se concentrer ? Les parents sont les meilleurs éducateurs pour leurs enfants.

Il faudrait qu’elle s’assoie avec elle pour faire les pages de PAUSE DÉTENTE DU JOURNAL. Chaque fois qu’elle a une bonne réponse, des félicitati­ons sont de mise. En s’inspirant des dessins proposés, elle doit inciter se fille à aller plus loin en y ajoutant des personnage­s imaginaire­s. Il faut faire preuve d’originalit­é et ne pas hésiter à ajouter des sons et des bruits pour stimuler l’enfant.

C’est en faisant travailler l’imaginatio­n des enfants qu’on leur rend le plus service et qu’on leur découvre des forces insoupçonn­ées. Il faut acheter des cahiers d’exercices et surtout les compléter avec nos enfants.

C’est vrai, ça demande des efforts et de l’énergie. Mais on n’a rien sans rien dans la vie. Le soir après le bain, on sort son livre favori et on lit un bout de l’histoire. Les enfants adorent entendre cent fois la même histoire, même s’ils la connaissen­t par coeur.

Ed Blais

Merci de vos suggestion­s qui sont certaineme­nt plus difficiles à appliquer avec une enfant désorganis­ée comme c’était le cas. Mais comme vous le dites, qui est susceptibl­e d’apprendre, si on lui enseigne avec constance.

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