Les Québécois de plus en plus tentés de repartir en voyage
Le site de CAA-Québec est plus achalandé, mais l’aérogare est vide
Aérogare vide, boutiques fermées, taxis difficiles à trouver : l’aéroport Montréal-Trudeau ressemblait presque à celui de Mirabel, hier, mais la situation s’apprête à changer.
Avec la réouverture progressive de plusieurs aéroports à travers le monde, des Québécois pourraient être tentés de partir à l’étranger, même si la COVID-19 reste une source de préoccupation dans bon nombre de pays.
Chose certaine, l’intérêt est là. Dans les derniers jours, le nombre de recherches pour des voyages a triplé sur le site de CAA-Québec.
« La plupart regardent pour plus tard, mais il y a des gens pour qui voyager est une seconde nature et qui sont prêts à acheter tout de suite », a noté Pierre-Olivier Fortin, porte-parole de CAA-Québec.
Pourtant, partir en voyage à l’étranger reste fortement déconseillé, même si les prix pour certaines destinations sont très alléchants actuellement.
« Par exemple, la frontière entre les États-Unis et le Canada devrait rouvrir le 21 juin, mais ça fait plusieurs fois que cette date est reportée. Si elle est à nouveau reportée pour une date après votre réservation, vous ne serez pas dédommagé par votre assureur », a expliqué
M. Fortin.
Les assurances peuvent aussi poser problème si vous attrapez le coronavirus à l’étranger.
DEUX QUARANTAINES
« Dans votre pays de destination, ça se peut que vous soyez obligé de faire 14 jours de quarantaine dans votre chambre d’hôtel. Et si rien ne change ici, quand vous revenez, vous devez encore faire 14 jours de quarantaine. Alors vous devez vous demander si ça vaut vraiment la peine », a illustré M. Fortin.
Face à ces nombreuses embûches, CAA constate que les globe-trotters québécois se tournent surtout vers des destinations intra-Canada pour le moment.
DÉCOUVRIR LE CANADA
C’est le cas de William Durham, croisé hier à Montréal-Trudeau alors qu’il partait rejoindre son cousin en Colombie-Britannique.
« C’est mon voyage pour fêter la fin de mes études. S’il n’y avait pas eu la COVID, je serais peut-être parti à Londres. L’Ouest, c’est le même pays, je me sens plus en sécurité », a confié celui qui devra porter un masque tout au long du trajet, conformément à la politique d’Air Canada.
Le plus gros transporteur au pays a d’ailleurs annoncé cette semaine la reprise dès lundi de plusieurs liaisons internationales, qui avaient été suspendues à cause de la crise.
Pour l’heure, environ 60 avions partent et arrivent à Dorval chaque jour, soit dix fois moins qu’à l’habitude.