L’ami embarrassant
Donald Trump s’avère un grand fauteur de troubles pour la planète et Justin Trudeau doit malheureusement composer avec lui.
Pas facile de danser avec un ours, car on ne décide de rien ! Il apparaît que c’est la situation dans laquelle le premier ministre se retrouve.
L’ENNEMI EXTÉRIEUR
La gestion déficiente pour faire face à la COVID-19 a entraîné plus d’une centaine de milliers de morts aux États-Unis et on peut croire être encore loin du décompte final.
Plutôt que d’assumer sa part de responsabilité, le président états-unien préfère imputer la faute à d’autres et ne pas écouter les recommandations de ses experts en santé publique. Au gré des jours, le délire « trumpien » évolue sans que son pays s’en porte vraiment mieux.
De l’avis du président Trump, la Chine aurait trop tardé à révéler la présence du virus. Ensuite, il reproche à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) d’avoir été trop conciliante avec celle-ci.
Comme si ce n’était pas assez, il se disperse dans une théorie du complot en déclarant que le microbe vient d’un laboratoire chinois, sans le prouver.
S’appuyant sur ses accusations mal fondées, le dirigeant états-unien rompt les liens avec l’OMS alors qu’elle s’efforce de coordonner la lutte planétaire contre le virus et de faire émerger un consensus sur un éventuel vaccin qui serait considéré comme bien mondial de l’humanité.
Pour le président aux tendances narcissiques, l’investissement de son pays doit servir avant tout à la production d’un vaccin pour ses 300 millions de concitoyens.
Cela peut paraître un bon coup en matière de politique intérieure. Il faut toutefois savoir que le bénéfice ne serait qu’à court terme si la planète continue d’être mal en point.
Chose certaine, l’attitude de monsieur Trump révèle à quel point le reste du monde lui importe peu et comment ses alliés sont des quantités négligeables et manipulables.
MAUVAIS DONNEUR DE LEÇONS
Champion du détournement d’attention, le président s’est trouvé un autre prétexte pour s’attaquer à la Chine. Il reproche à l’Empire du Milieu sa récente loi pour maintenir l’ordre à Hong Kong en arguant qu’elle irait à l’encontre du principe, « un pays, deux systèmes ».
Il s’ingère dans les affaires intérieures de la Chine, mais Donald Trump est assurément mal placé pour faire la leçon.
Muet sur les intentions d’Israël d’annexer unilatéralement une partie de la Cisjordanie qui ne lui appartient pas, comment peut-il reprocher aux Chinois de vouloir gouverner une portion de leur territoire selon leurs lois ?
Les interventions états-uniennes hors de son territoire pour préserver leurs intérêts ont été multiples. Le Chili est un exemple frappant. Ce n’est donc pas tant la Chine qui devrait nous inquiéter, mais notre proche voisin qui tend à vouloir qu’on fasse à sa guise.
Notre vie est conditionnée par cette superpuissance, mais quand son président se comporte comme un dément, il la met en danger sans que nous ayons notre mot à dire !
Le comportement de la Chine inquiète, celui des États-Unis, encore plus !