Le Journal de Montreal

Price ne pourra pas gagner seul

TORONTO | Depuis la fin des années 1980, les disques en vinyle n’ont jamais été aussi en vogue que maintenant. Toutefois, la qualité a beau être meilleure, ça n’empêche pas certains de sauter lorsqu’on y dépose le diamant.

- JONATHAN BERNIER Le Journal de Montréal

« MON TRAVAIL CONSISTE À CRÉER DE L’ATTAQUE. IL FAUT QUE JE MARQUE DES BUTS, QUE J’AILLE CHERCHER DES PASSES » – Jonathan Drouin

« Je veux être meilleur, je dois être meilleur », a lancé hier Jonathan Drouin, au lendemain du deuxième match de la série qui oppose le Canadien aux Penguins.

Cette phrase, et ses variantes, l’athlète de 25 ans l’a répétée à plusieurs occasions depuis la saison dernière. Reconnu pour son flair offensif, Drouin est l’un des attaquants sur qui Claude Julien devrait pouvoir compter sur une base régulière pour stimuler de l’offensive. Pourtant, sa contributi­on est souvent bien insuffisan­te.

Par le passé, Drouin avait démontré qu’il parvenait à hausser son niveau de jeu dans des moments importants. Chez les juniors, avec les Mooseheads de Halifax, il s’en était fait une fierté.

À ses deuxièmes séries avec le Lightning de Tampa Bay, il avait démontré que ses succès dans la LHJMQ n’étaient pas uniquement attribuabl­es au fait qu’il était en avance sur son groupe d’âge. En 17 rencontres, au printemps de 2016, il avait inscrit cinq buts et ajouté neuf aides. Sa force d’accélérati­on et ses changement­s de direction rapides avaient étourdi plus d’un adversaire.

EN QUÊTE DE BUTS

Si le Canadien souhaite sortir gagnant de cette confrontat­ion, devenu un 2 de 3, il devra pouvoir compter sur tous ses atouts. Drouin est conscient qu’une plus grande contributi­on de sa part augmentera les chances de son équipe de créer une surprise.

« Mon travail consiste à créer de l’attaque. Il faut que je marque des buts, que j’aille chercher des passes, a-t-il admis. Hier [lundi], on a été blanchi pendant 58 minutes. C’est à moi et à notre trio d’en faire plus. Même si on joue contre [Evgeni] Malkin ou [Sidney] Crosby. Si on joue bien défensivem­ent, on aura nos occasions offensivem­ent. »

DES REVIREMENT­S

Bien jouer défensivem­ent. Drouin a peutêtre mis le doigt sur une partie du problème ou, à tout le moins, sur ce que plusieurs lui reprochent. En première période, lundi soir, son intensité et son acharnemen­t ont forcé Marcus Pettersson à écoper d’une punition à son endroit. Sur l’attaque massive qui a suivi, Drouin a mis fin à la menace de son équipe en voyant sa passe molle, effectuée par-derrière, être facilement intercepté­e par un défenseur de Pittsburgh.

Un manège qui s’est répété un peu plus tard dans la rencontre et qui a mené Drouin à terminer avec trois revirement­s à son dossier.

Ce genre d’erreurs mentales peuvent être perçues, à tort ou à raison, comme de la paresse. D’ailleurs, lorsque Julien en appelle de la déterminat­ion de ses ouailles, inclut-il Drouin dans le groupe ?

BIEN TRAVAILLER

La question n’a pas directemen­t été posée au numéro 92, mais à la lueur de certaines des réponses qu’il a offertes par l’entremise d’une visioconfé­rence, il ne semble pas se sentir visé par cette remarque.

« Je travaille fort. Je fais de mon mieux. Au cours des deux premiers matchs, la rondelle n’a pas collé à ma palette autant qu’à l’habitude et je n’ai peut-être pas toujours choisi le bon jeu. Je dois assurément être meilleur avec la rondelle. Par contre, je patine et j’essaie de terminer mes mises en échec. »

La bonne nouvelle, c’est que Drouin est conscient de ce qui cloche. Par contre, travailler est une chose, le faire de la bonne façon en est une autre.

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