Un total de 29,9 M$ en primes versées chez Hydro-Québec
Les bons résultats financiers d’Hydro-Québec continuent de profiter à des employés et cadres de l’entreprise, qui se sont partagé l’an dernier un magot de 30 millions $, en plus de leurs salaires de base.
Ces bonis de performance (27,9 millions $) et d’attraction et de rétention (2 millions $) ont crû de 2 millions $ de 2018 à 2019. En 2017, les employés de la société d’État avaient touché 25,8 M$ en rémunération incitative.
Des 27,9 M$ en bonis de performance, 21 M$ sont allés à 1900 cadres de la société d’État, révèlent les données obtenues par Le Journal. De cette somme, 1,2 million $ a été touché par le PDG sortant, Éric Martel, et par les autres membres de la haute direction.
Près de 1200 employés professionnels ou non syndiqués ont eux bénéficié de primes de l’ordre de 6,9 M$.
Le porte-parole de la société d’État, Louis-Olivier Batty, justifie ces bonis par la hausse des profits d’Hydro. Le bénéfice net s’est en effet chiffré à 2,9 milliards $ en 2019, bien au-dessus de la cible de 2,7 milliards $ à atteindre pour que soient versées les primes prévues au régime incitatif.
RIEN EN 2020
« Les primes sont là pour amener nos employés à performer et à livrer leur meilleur. Si un employé n’atteint pas ses objectifs, sa rémunération est ajustée en conséquence », explique-t-il.
La rémunération incitative de l’entreprise hydroélectrique oscille de 5 % à 30 % du salaire de base d’un employé-cadre.
Hydro-Québec a aussi remis près de 2 millions $ en bonis de « rétention et d’attraction », qui peuvent être débloqués pour retenir un travailleur qui songe à quitter, ou pour séduire un employé potentiel.
Chose certaine, la tendance ne se maintiendra pas en 2020, puisqu’Hydro a déjà annoncé que « dans le contexte de la pandémie mondiale et de ses conséquences au Québec », elle annulait toute forme de rémunération incitative pour 2020 pour ses hauts dirigeants, ses gestionnaires et son personnel non syndiqué.