Le Journal de Montreal

Valorisons le don d’organes

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Je lisais ce matin la lettre de Roger Matteau qui mettait en lumière le peu de propension des Québécois à faire le don d’organes et j’ai eu envie d’apporter de l’eau à son moulin. Je suis un homme convaincu de la nécessité de faire un tel geste et d’en popularise­r la pratique. Le nombre de vies que ça pourrait sauver est assez important pour que ça vaille la peine de s’y attarder.

À vous tous lecteurs et lectrices du Courrier de Louise, sachez qu’offrir vos organes est un acte d’une grande générosité et d’un grand humanisme, parce que ça permet de sauver la vie de quelqu’un dans une situation de santé précaire.

Imaginez un peu que votre propre enfant a besoin d’une transplant­ation pour survivre. Il devra alors s’inscrire sur une longue liste de demandeurs d’organes. Cela pendant qu’il continuera de souffrir en attendant impuissant devant la mort qui s’approche. Ce n’est certaineme­nt pas ce que vous lui souhaitez au plus profond de votre coeur.

Je ne comprends pas qu’encore de nos jours, des gens hésitent à le faire. Je ne comprends pas qu’encore de nos jours, le gouverneme­nt ne soit pas plus directif à cet égard. Et quand vous ajoutez dans votre réponse que même si quelqu’un donne son accord au don de ses organes après son décès, sa famille puisse encore s’y opposer, ne trouvez-vous pas que c’est un non-sens de ne pas respecter les volontés d’un défunt? Un lecteur assidu

Je réponds par l’affirmativ­e à votre dernière question, mais tant que la loi ne changera pas, ça va rester comme ça. La pensée encore répandue que le don d’organe constitue une mutilation du corps de quelqu’un qu’on aime retient bien des gens d’y procéder avec leurs proches défunts. Espérons que le temps finisse par permettre à cette idée généreuse de faire son chemin dans leur esprit.

Entre frère et soeur, on n’est pas obligé de s’aimer

Vous avez donné une réponse juste ce matin à celle qui vous racontait combien sa soeur aînée, qui la traitait bien quand elle avait besoin d’elle et mal le reste du temps, jouait avec ses sentiments.

Vous lui avez dit de cesser d’attendre d’elle ce qu’elle n’allait jamais lui donner. Ma propre soeur était faite sur le même modèle. Sauf que dans mon cas, j’étais l’aînée et elle, la cadette. Toute mon enfance, j’ai cherché à me faire aimer d’elle sans réussir.

Comme elle ne m’appelait qu’en cas de besoin, une fois mon mari en a eu assez de me voir traitée comme une « sans valeur » le reste du temps. Ce jour-là, il m’a dit: « Si tu veux continuer de te faire mépriser par ta soeur, libre à toi, mais pour moi, c’est fini ».

Elle fut si offusquée de se faire revirer de bord quand elle a sollicité l’aide de ce dernier qu’elle m’a lancé un paquet de bêtises par la tête pour se venger. J’ai alors compris que pour elle, j’étais juste bonne à me faire humilier. C’est alors que j’ai décidé de couper les ponts et qu’on n’a plus jamais eu de ses nouvelles.

Mon mari avait raison et m’a ouvert les yeux pour que je voie sa vraie nature. Vous ne pouvez pas savoir combien ça m’a soulagée de me rendre compte que si ma soeur ne m’aimait pas, je n’étais pas obligée de payer pour ça. J’espère que cette personne saura vous écouter, Louise. Une qui apprécie de s’être libérée de son boulet

Elle acceptera de suivre mon conseil si elle est prête à le faire. Il a quand même fallu que votre conjoint mette son pied par terre avant de reconnaîtr­e combien votre soeur était malhonnête envers vous, pour ensuite exiger d’elle qu’elle vous respecte. Tout le monde pense que la famille, c’est nécessaire­ment fait pour s’entendre, alors que ça ne va pas nécessaire­ment de soi.

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