Le Journal de Montreal

REVOILÀ TIGER

Le célèbre golfeur participer­a au premier tournoi majeur de la saison dès demain

- François-David Rouleau l∫ FDRouleauJ­DM fdavid.rouleau @quebecorme­dia.com

Pour la première fois en 13 mois, les meilleurs golfeurs de la planète sont réunis dans un tournoi du Grand Chelem : le Championna­t de la PGA d’Amérique. Dans cette saison chamboulée depuis la mi-mars, rarement a-t-on vu Tiger Woods se pointer le bout du nez. Dès demain, il le sortira dans une deuxième présence en six mois.

C’est un « Tigre » frigorifié par l’air marin de la région de San Francisco qui s’est présenté devant une poignée de journalist­es au TPC Harding Park en plus des dizaines de membres de la presse présents en ligne.

Depuis la mi-février, le gros chat de 44 ans n’a participé qu’à deux tournois officiels, soit l’Invitation Genesis, qui avait lieu en Californie au milieu de l’hiver, et le Memorial, il y a deux semaines en Ohio.

Deux sorties lors desquelles l’homme aux 82 victoires au sein de la PGA n’a pas brillé comme un génie. Deux rondes sur huit jouées sous la normale et un pointage cumulatif de +17. Mais l’arrivée du mois d’août rime avec le début d’une séquence éreintante sur le circuit profession­nel masculin. Non seulement c’est le premier championna­t majeur de la saison, ce sera ensuite l’amorce de la course à la coupe FedEx du PGA Tour.

Installé au 48e rang, Woods ne pouvait rester assis, les pieds sur le pouf, dans sa résidence de Jupiter, au chaud en Floride.

« J’essaie de revenir en force pour ce segment de la saison. Je m’y suis préparé. Nous avons plusieurs grands événements », a souligné celui qui a obtenu du succès sur la côte du Pacifique.

À LA MAISON

La Californie lui a toujours souri. Le natif de Cypress, dans le sud de l’État, y a fait la pluie et le beau temps. L’instant de deux trop courtes années, il a représenté le Cardinal de Stanford, université ayant pignon sur rue à Palo Alto, tout juste au sud de San Francisco. Avant de passer chez les pros, il déplaçait déjà les foules.

Le TPC Harding Park est un terrain de jeu. Il y a maintes fois disputé des qualificat­ions et des tournois. En route vers ce parcours, ses souvenirs sont nombreux aux Olympic Club, Lake Merced et San Francisco Club. Tous des endroits où il a réalisé des exploits depuis son jeune âge. Woods se souvient, entre autres, d’un fabuleux coup de fer 3 à l’approche du 18e fanion à Harding Park lors de la Coupe des Présidents de 2009 face à Mike Weir et Tim Clark.

Et que dire de la prolongati­on face à John Daly lors du Championna­t du monde de golf American Express en 2005 ? L’ambiance était électrique jusqu’à ce que Woods l’emporte sur un court roulé raté de son rival.

SANS L’ÉNERGIE DE LA FOULE

Cette semaine, le « Tigre » expériment­era un aspect qu’il n’a pas connu depuis longtemps. Habitué à des foules massives à ses trousses sur un parcours, à leurs cris et leurs encouragem­ents, il entendra plutôt les oiseaux. Le Championna­t de la PGA sera disputé à huis clos dès demain.

Bien qu’il en ait eu un aperçu à Muirfield Village à la mi-juillet, rien ne se compare à l’ambiance d’un tournoi majeur quand les spectateur­s réagissent. Woods sait puiser dans leur énergie lors des moments névralgiqu­es.

« Nous pataugeron­s dans l’inconnu. Ce sera très différent. Les meilleurs joueurs au monde sont quand même réunis. On le comprend tous, donc l’énergie sera tirée de la compétitio­n. » Avec un dos aussi capricieux que dame Nature sur le littoral du Pacifique, Woods a pris soin d’amener des vêtements chauds.

Hier, le mercure n’a pas dépassé les 15 degrés Celsius alors que la brise marine a mis du temps à lever. L’ancien numéro un mondial portait donc plusieurs couches et même un foulard.

« Dans mon cas, quand c’est si frais, je dois m’assurer que mon corps reste au chaud. Je sais que je ne pourrais pas faire les mêmes mouvements qu’à la maison, en Floride, où il fait 35 °C. C’est comme ça », a expliqué l’athlète aux dos et genoux endoloris.

« LA BALLE NE VOYAGE PAS AUTANT »

« C’est semblable pour les gars qui sont arrivés de Memphis, a-t-il ajouté. Ils ne présentent pas les mêmes données d’élan. Ce terrain sera joué plus long que ne paraissent les 7250 verges. La densité de l’air et les vents perturbent. La balle ne voyage pas autant. »

Malgré tout, Woods n’en démord pas. Il croit en ses chances d’ajouter un cinquième titre de la PGA d’Amérique à son palmarès. Chaque chose en son temps, attendons à vendredi soir avant d’évaluer ses chances.

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PHOTO AFP Tiger Wood s’est entraîné hier sur le parcours du TPC Harding Park, hôte du Championna­t de la PGA, à San Francisco.
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