Le Journal de Montreal

« Pour la coupe, ça vaut le coup »

- ROBY ST-GELAIS Le Journal de Québec

Il y a pire que de vivre en isolement dans une bulle à Edmonton, pour Pierre-Édouard Bellemare. Et le pire, ç’a été de quitter sa femme, ses deux enfants et leur chat pour entreprend­re la longue marche vers son objectif de soulever la Coupe Stanley.

« Tu peux retrouver du négatif dans tout ce qu’il y a, mais au bout du compte, la chose la plus difficile pour moi a été de me séparer de ma famille. La séparation a été beaucoup plus compliquée parce qu’on s’est retrouvés ensemble pendant quatre mois intensivem­ent, ce qui n’était jamais arrivé pour des joueurs de hockey », a convenu le hockeyeur, dont les enfants sont en bas âge.

Après avoir vécu les six premières semaines de la pandémie à Denver, le clan Bellemare a mis le cap sur Vegas pour profiter des chaudes températur­es dans la capitale du jeu.

Le Français a passé des moments de qualité avec sa marmaille et sa femme.

OCCASION À NE PAS RATER

N’empêche que Bellemare n’a pas hésité une seconde à sacrifier du temps en leur compagnie, alors que l’Avalanche se retrouve parmi les équipes déjà assurées de participer aux séries éliminatoi­res régulières.

« […] Si c’est pour finir avec une bague et un compte sur une Coupe Stanley, ça vaut le coup à 100 % [d’être loin de sa famille] », a lancé sans détour celui qui a participé à la grande finale en 2018 dans l’uniforme des Golden Knights.

Il a d’ailleurs apporté des photos de famille qu’il a placées bien en évidence dans sa chambre d’hôtel, ainsi que des bouquins.

Il prévoit aussi gérer ses investisse­ments lorsqu’il ne sera pas à l’intérieur du Rogers Place.

RYTHME À RETROUVER

Au moment de la pause, l’Avalanche soufflait dans le cou des Blues de St. Louis en n’étant qu’à deux points du sommet de l’Ouest, détenu par les champions en titre.

La bande de Nathan MacKinnon a lancé un message dimanche en les battant 2-1 dans les matchs de classement impliquant les équipes 1 à 4 de chacune des associatio­ns.

« C’est dur de recréer une sensation qu’il y avait après une soixantain­e de matchs dans le flot des parties, tous les deux jours, après n’avoir pas joué pendant quatre mois. Mais la vérité, c’est que nous sommes tous dans le même contexte. Il n’y a pas une des équipes qui arrive dans la bulle avec dix matchs en jambes », a confié Bellemare.

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