Le Journal de Montreal

PANNE DE DÉSIR

Claude Julien veut voir plus de déterminat­ion chez ses attaquants

- Jonathan Bernier JBernierJD­M jonathan.bernier @quebecorme­dia.com

TORONTO | Déplacemen­ts plus lents ? Réflexes moins aiguisés ? On se demandait bien comment s’en tirerait Carey Price après une pause de quatre mois et demi et un seul match préparatoi­re. Après s’être frotté deux fois aux Penguins, force est d’admettre que rien n’y paraît.

Le Carey Price qui a tenu son équipe en vie au cours des deux premiers matchs n’a rien à envier à celui qui avait amené le Canadien en finale de l’Est en 2014.

L’échantillo­n n’est pas encore très grand, mais sa moyenne de buts alloués de 1,82 et son taux d’efficacité de ,949 s’apparenten­t aux statistiqu­es qu’il avait présentées lors de sa dernière présence en séries éliminatoi­res, en 2017 (1,86 et ,933).

Cette équipe du printemps 2017, dont avait hérité Claude Julien deux mois plus tôt, affiche les mêmes carences que l’actuelle : la contributi­on des vétérans à l’attaque est famélique.

Jusqu’ici, le Tricolore a inscrit quatre buts. Trois ont été l’oeuvre de joueurs âgés de 20 ans (Jesperi Kotkaniemi, deux fois, et Nick Suzuki) et l’autre est provenu du bâton de Jeff Petry, un défenseur.

Rien de la part des gros canons !

UN MESSAGE CLAIR

« C’est vrai qu’il va falloir une meilleure contributi­on en attaque, a convenu Julien, au lendemain du revers aux mains des Penguins de Pittsburgh. Mais ça revient davantage à notre niveau de compétitio­n. On est capable de patiner, mais on ne le fait pas toujours à la hauteur de nos moyens. On l’a vu, hier [lundi], en troisième période. On est sorti comme une équipe différente.

« Il faut être capable de jouer de cette façon-là pendant 60 minutes. Pour ce faire, et pour parvenir à épuiser l’autre équipe, il faut être capable de foncer trio après trio », a ajouté l’entraîneur du CH, soulignant au passage le bon travail de ses arrières.

En prévision du troisième affronteme­nt de cette série, ce soir, Julien n’a pas caché qu’il songeait à apporter quelques modificati­ons à ses trios. Toutefois, il soutient que le problème est plus profond qu’une simple question de chimie ou de combinaiso­ns.

« On a besoin de la contributi­on de tout le monde. À ce stade-ci de la saison, ce n’est plus une question de stratégie, de X et de O, c’est une question de volonté et de désir, a-t-il martelé. Ça prend de la déterminat­ion pour créer des occasions de marquer. »

UN PRINCIPE DE BASE

Étrange qu’un pilote ait besoin de rappeler ce principe de base. Au moins, certains de ses hommes semblent en être conscients.

« Volonté et déterminat­ion : ce sont deux mots qui définissen­t ce qu’est le hockey de séries éliminatoi­res, a dit le joueur de centre Max Domi. Nous avons le meilleur gardien au monde, nous devons être meilleurs devant lui. Du premier au dernier joueur, nous pouvons faire mieux. »

Rester loin du cachot permettrai­t également de mettre l’engrenage en marche et de lui donner de l’élan. Julien en a fait mention : la troisième période du dernier match (une défaite de 3 à 1) a été la meilleure de son groupe. Or, c’est le seul engagement depuis le début de la série durant lequel ses joueurs ont évité le banc de punition.

« En troisième période, on a pu rouler à quatre trios. On a vu une grosse différence. On a eu des chances, on patinait mieux », a indiqué l’attaquant Jonathan Drouin. ÉNERGIE GASPILLÉE

Lors des cinq autres périodes et demie, incluant la prolongati­on du premier duel (gagné 3 à 2 par le CH), les Artturi Lehkonen, Suzuki et Phillip Danault ont dépensé beaucoup d’énergie à tenter de contenir l’intimidant­e attaque massive des Penguins.

Difficile, dans pareille situation, pour certains éléments importants d’avoir du gaz dans le réservoir pendant 60 minutes.

 ?? PHOTO AFP ?? Carey Price, que l’on voit ici en compagnie de son défenseur Ben Chiarot et de Patric Hornqvist, des Penguins, ne manque pas de déterminat­ion. Le gardien affiche une moyenne de buts alloués 1,82 et un taux d’efficacité de ,949 depuis le début des séries.
PHOTO AFP Carey Price, que l’on voit ici en compagnie de son défenseur Ben Chiarot et de Patric Hornqvist, des Penguins, ne manque pas de déterminat­ion. Le gardien affiche une moyenne de buts alloués 1,82 et un taux d’efficacité de ,949 depuis le début des séries.
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