Une campagne électorale sans tambour ni trompette
Les conventions démocrate et républicaine sont annulées
WASHINGTON | (AFP) La pandémie a porté hier un nouveau coup à la campagne présidentielle aux États-Unis : Joe Biden a renoncé à se rendre en personne à la convention démocrate, tandis que Donald Trump envisage d’endosser les couleurs républicaines depuis la Maison-Blanche.
Traditionnellement, les conventions démocrate et répu- de blicaine donnent le coup d’envoi en grande pompe de la campagne. Les délégués des partis y désignent officiellement leur candidat qui, dans des discours hyper médiatisés, accepte ce rôle et déroule les grandes lignes de leurs programmes. À mesure que le nouveau coronavirus progressait dans le pays, qui déplore plus de 155000 morts, leur ampleur avait été revue à la baisse. Hier, « face à l’aggravation de la pandémie », les organisateurs de la convention démocrate, prévue du 17 au 20 août à Milwaukee, dans le Wisconsin, ont encore diminué la voilure.
DISCOURS VIRTUEL
convention, « Les intervenants y compris de la le vice-président Biden, ne se rendront pas à Milwaukee afin de protéger la santé publique », ont-ils écrit dans un communiqué. L’ancien numéro 2 de Barack Obama, âgé de 77 ans, prononcera son discours de nomination depuis l’État du Delaware, où il vit. Première historique, cette décision rend donc la convention entièrement virtuelle. De son côté, Donald Trump, qui avait déjà dû annuler la convention de Jackson en Floride, a annoncé qu’il envisageait de prononcer son discours de nomination depuis le siège du pouvoir à Washington.
« Ce serait le plus facile », « c’est un cadre superbe », « c’est de loin l’option la moins chère » : dans un entretien avec la chaîne Fox, il a dressé la liste des avantages de la Maison-Blanche, tout en précisant que sa décision n’était pas prise.
« Si pour une quelconque raison, quelqu’un a un problème avec ça, je pourrais aller ailleurs », a déclaré Donald Trump, visiblement conscient que son choix pourrait faire grincer des dents.
Aux États-Unis, les présidents qui briguent un second mandat doivent distinguer leurs activités officielles, financées sur les deniers de l’État, de leurs activités de candidat. Prononcer le discours d’investiture depuis la Maison-Blanche risque de brouiller cette ligne.