L’Europe resserre ses mesures sanitaires contre la COVID-19
Le virus continue de gagner du terrain sur le continent avec plus de 700 000 décès
FRANCE | (AFP) Usage obligatoire du masque, confinement, quarantaine... L’Europe multiplie les mesures ciblées sur des villes ou des zones à risque face à la menace d’une reprise incontrôlée de l’épidémie de la COVID-19, qui a franchi hier la barre des 700 000 morts dans le monde.
En France, le masque est ainsi devenu obligatoire même à l’extérieur dans les zones les plus fréquentées de Toulouse, Tours et Blois. Il en sera prochainement de même à Paris et dans d’autres villes.
Une mesure similaire est entrée en vigueur hier dans le célèbre Quartier Rouge d’Amsterdam et dans les quartiers commerçants de Rotterdam. Mais de nombreux passants n’étaient pas masqués, les policiers se contentant pour l’instant d’avertissements. « Malheureusement, cela correspond un peu à la culture de la ville », a dit à l’AFP un habitant du Quartier Rouge, qui a demandé à ne pas être identifié. « Ici, tout est possible et rien n’est jamais vraiment imposé. »
En Tunisie, le port du masque est désormais obligatoire dans tous les espaces publics. En Écosse, les habitants d’Aberdeen vont connaître à nouveau les affres du confinement, avec notamment la limitation des déplacements à huit kilomètres du domicile et la fermeture des pubs et restaurants à 17 h.
L’Allemagne a classé hier la province belge d’Anvers, particulièrement touchée par la COVID-19, comme zone à risque, impliquant une quarantaine obligatoire pour tous les voyageurs qui en viennent, à moins de présenter un test négatif.
AUCUN RALENTISSEMENT
Au total, 701112 décès sur 18572720 cas déclarés ont été recensés dans le monde depuis la découverte de la pandémie en Chine, en décembre, selon un comptage de l’AFP hier. L’Europe reste la région la plus touchée avec 211 603 morts.
Le nombre de morts de la COVID-19 a doublé depuis le 26 mai et 100000 décès supplémentaires ont été détectés depuis un peu moins de trois semaines.
La nervosité semble gagner le gouvernement français alors que l’instance scientifique qui le guide juge « hautement probable qu’une seconde vague épidémique soit observée à l’automne ou l’hiver ».
AUX ÉTATS-UNIS
New York, de son côté, va mettre en place des postes de contrôle aux accès clés de la ville afin de s’assurer que les voyageurs en provenance d’États américains très affectés par le coronavirus respectent bien la quarantaine qui leur est imposée, a annoncé le maire de la ville, hier. Les États-Unis ont enregistré mardi 1302 nouveaux décès liés à la COVID-19 en 24 heures. Le total s’établit désormais à 156 830 morts.
D’ailleurs, afin d’aider à enrayer le virus, le gouvernement de Donald Trump a annoncé hier un nouvel investissement d’un milliard de dollars dans le projet de vaccin contre la COVID-19 de la compagnie pharmaceutique Johnson & Johnson, avec la livraison promise de 100 millions de doses si le vaccin prouve son efficacité.
Le gouvernement irlandais a pour sa part décidé de repousser la dernière phase de son déconfinement, qui comprend notamment la réouverture de tous les pubs. L’Irlande a également décidé de rendre obligatoire le port du masque dans les magasins et centres commerciaux à partir du 10 août.