Alain Bellemare a déjà trouvé un nouveau boulot
L’ancien PDG de Bombardier a été recruté par Carlyle
Alors que l’incertitude plane sur une de ses dernières transactions chez Bombardier, Alain Bellemare vient de se trouver un nouvel emploi.
Âgé de 58 ans, M. Bellemare a été nommé hier « dirigeant d’exploitation » au Carlyle Group, l’une des plus importantes firmes d’investissement au monde. Dans ce poste de consultant, il aidera Carlyle à trouver de nouvelles occasions d’investissements et de partenariats dans les secteurs de l’aérospatiale, de la défense et des services aux gouvernements, a indiqué l’entreprise.
« Je suis emballé de me joindre à cette équipe qui figure parmi les meilleures de toutes », a déclaré Alain Bellemare dans un communiqué de Carlyle.
« J’ai hâte de mettre à profit mon expérience et mes relations », a-t-il ajouté.
« M. Bellemare continuera également de consacrer du temps à divers mandats à l’extérieur de la firme », a précisé Carlyle, dont le siège social est à Washington.
Bombardier a montré la porte à Alain Bellemare en mars après un mandat mouvementé de cinq ans marqué par d’innombrables licenciements et ventes d’actifs.
L’ex-PDG a quitté l’entreprise avec un « arrangement » de départ qui pourrait lui valoir jusqu’à 17,4 millions $.
Carlyle est notamment propriétaire de StandardAero, une entreprise d’entretien d’aéronefs dont les origines sont à Winnipeg, et d’un loueur d’avions qui compte notamment Air Canada, Transat et WestJet parmi ses clients.
BELFAST ET LE MAROC À RISQUE
On vient par ailleurs d’apprendre que des conditions ne sont toujours pas respectées pour que Bombardier puisse conclure la vente de ses usines d’Irlande du Nord et du Maroc à l’américaine Spirit AeroSystems, qui doit lui rapporter environ 665 M$.
Si ce n’est pas fait d’ici le 31 octobre, la transaction sera « résiliée », comme le prévoit une entente signée l’automne dernier, a noté mardi le PDG de Spirit, Tom Gentile.
Parmi ces conditions, on compte notamment l’« absence de changements défavorables significatifs » dans les activités des usines.
Or, la pandémie et la perte d’un contrat d’Airbus ont fortement assombri les perspectives de ces installations.
Spirit assure qu’elle voit toujours la valeur stratégique, à long terme, de l’acquisition, ce qui ouvre la porte à la conclusion d’une transaction à prix réduit.
Bombardier publie ses résultats trimestriels ce matin.