Le Journal de Montreal

« Un pas dans la bonne direction »

Québec autorise les rassemblem­ents extérieurs de 250 personnes

- CÉDRIC BÉLANGER Le Journal de Québec Avec la collaborat­ion de Patrick Bellerose et Marc-André Lemieux

Les organisate­urs de festivals se réjouissen­t de la décision du gouverneme­nt du Québec d’en lever l’interdicti­on et d’autoriser les rassemblem­ents extérieurs jusqu’à 250 personnes. « C’est un premier pas dans la bonne direction », juge le président du Regroupeme­nt des événements majeurs internatio­naux (RÉMI), Martin Roy.

Ce feu vert aux festivals permettra enfin à tous de jouer selon les mêmes règles, applaudit M. Roy, qui cite l’exemple du cinéma.

« Il y avait une forme d’incohérenc­e parce qu’à partir du moment où tu portais le nom festival, tu étais interdit, mais il y avait une possibilit­é d’aller voir un film dans une salle de 250 personnes. »

Selon le RÉMI, les festivals de cinéma d’automne, les événements en région de même que le festival Juste pour rire, qui prépare une édition hybride cet automne, sortent gagnants de cette annonce.

« Pour un événement comme le Festival de musique émergente en Abitibi, c’est une super nouvelle parce que c’était un vrai casse-tête étant donné qu’il a lieu du 2 au 6 septembre et qu’on ne savait pas si l’interdicti­on jusqu’au 31 août serait prolongée ou non. »

Le Groupe Juste pour rire a indiqué qu’il compte « offrir son festival cet automne en format hybride, incluant une portion en ligne gratuite présentant une programmat­ion internatio­nale, ainsi qu’une portion en salle avec des artistes québécois respectant les consignes sanitaires. »

De son côté, le Groupe CH, qui chapeaute les activités d’evenko et Spectra, a dit être en train « d’évaluer le tout pour nos événements ».

RÈGLES À SUIVRE

C’est la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, qui a annoncé ce nouvel assoupliss­ement dans les mesures visant à contrôler le coronaviru­s, hier, à Rivière-duLoup. « C’est une première étape importante pour le redémarrag­e des festivals et des événements », estime-t-elle.

Les organisate­urs devront toutefois s’assurer de mettre en place des mesures sanitaires pour éviter la propagatio­n du virus. Ainsi, les participan­ts devront pouvoir maintenir une distance de deux mètres entre eux.

De la même façon, les entrées et sorties devront être contrôlées pour s’assurer que le nombre maximal de 250 personnes est respecté en tout temps et les organisate­urs devront aménager des zones d’attente si l’événement compte plus d’un site.

CONFIANCE

La ministre a confiance que les festivals ne deviendron­t pas des foyers d’éclosion. « Les organisate­urs de festivals et d’événements sont des profession­nels de la gestion de rassemblem­ents, et je suis convaincue que cette reprise se fera de façon responsabl­e. »

Martin Roy abonde dans le même sens. « Je suis confiant que les gens vont prendre ça au sérieux. L’avenir en dépend », dit celui qui entend poursuivre le dialogue avec le gouverneme­nt en vue de la saison hivernale.

« La prochaine vague d’événements, c’est l’Igloofest à la mi-janvier, le Carnaval de Québec et Montréal en Lumière. Où en serat-on alors sur le plan sanitaire ? Il faut continuer de se parler parce que tout ça doit se prévoir bien à l’avance. »

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1. La distanciat­ion sera encore de mise. 2. L’avenir de certains événements, dont Montréal en Lumière, dépend de la participat­ion populaire. 3. La ministre du Tourisme, Caroline Proulx. PHOTOS D’ARCHIVES RAPHAËL GENDRON-MARTIN, SIMON CLARK ET AGENCE QMI
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