Stroll se concentre sur sa quête de podiums
Le pilote québécois veut faire taire les critiques
AGENCE QMI | Bien que son équipe soit sous la menace de sanctions en raison d’une enquête de la Fédération internationale de l’automobile (FIA), le Québécois Lance Stroll souhaite se concentrer sur son plus grand défi en carrière : lutter, course après course, pour un podium en Formule 1.
S’il s’est déjà battu à l’avant du peloton dans d’autres séries – il a été sacré champion de F4 italienne et de F3 européenne –, se battre en piste avec les Red Bulls, les Ferrari et les McLaren représente un tout autre défi.
Cependant, le jeune athlète ne refusera pas cette commande, lui qui a dû se débrouiller avec des voitures de moindre qualité lors de ses trois premières saisons en F1.
« C’est un grand défi d’être à l’avant cette saison, a dit Stroll en entrevue avec le réseau britannique Sky Sports. Il y a eu des moments difficiles plus tôt dans ma carrière en Formule 1 où les choses ne se sont pas passées comme prévu. Mais cette saison, j’ai commencé à voir un changement positif et cela m’a vraiment rappelé mon amour de la course. »
LA MEILLEURE VOITURE
Ces changements se sont opérés lorsque les ingénieurs de Racing Point, qui deviendra Aston Martin l’année prochaine, ont décidé d’y aller avec une technique particulière : copier la voiture de Mercedes qui a été sacrée championne en 2019.
L’idée n’a pas plu aux autres écuries – Renault ayant demandé une enquête sur la légalité des écopes de freins de l’équipe –, mais elle a très bien fonctionné jusqu’à preuve du contraire: Stroll s’est notamment qualifié troisième au Grand Prix de Hongrie, avant de conclure l’épreuve en quatrième place.
« La RP20 est la meilleure voiture que j’ai eue en Formule 1 et c’est ma meilleure saison à ce jour. Je dois dire bravo et merci à toute l’équipe. Il y a eu beaucoup d’efforts dans ce projet au cours de l’hiver dernier et, grâce à tout ce travail acharné, nous avons pu nous rendre en Autriche pour la première course avec une monoplace vraiment solide. »
Toutefois, il n’est pas question pour lui de tenir ces performances pour acquises.
« J’apprécie vraiment la conduite et la RP20 me fait vraiment sourire lorsque je prends le volant. Il y a beaucoup à attendre pour le reste de la saison. Il est encore tôt et je m’attends à ce que les autres soient là aussi. Je ne pense pas que [notre rythme] soit coulé dans le béton, mais c’est certes un bon début. »
FAIRE TAIRE LES CRITIQUES
Malgré tout, la fortune de sa famille et l’appui de son père, qui a mis en place un consortium pour sauver Force India – aujourd’hui rebaptisée Racing Point – de la faillite, sont à l’origine de nombreuses critiques à l’endroit du Montréalais. Mais il ne s’en fait pas avec tout ça.
« Il y aura toujours des critiques et je pense que cela fait partie de la Formule 1. Il est compréhensible, considérant d’où je viens, que les gens me dénigrent, mais en fin de compte, je connais mes compétences.
« J’ai fait mes preuves en remportant plusieurs championnats et j’ai travaillé dur pour en arriver là où je suis aujourd’hui en Formule 1. Personne ne peut m’enlever cela. Je réplique [aux critiques] sur la piste et c’est tout ce que je peux vraiment faire. »