Le Journal de Montreal

Barriault se défend pour son test antidopage positif

Le combattant croit qu’il s’agit d’une contaminat­ion de supplément­s alimentair­es

- ROBY ST-GELAIS

Le combattant Marc-André Barriault (12-4) a échoué à un test antidopage à la suite de sa première victoire dans l’UFC, le 20 juin dernier, à Las Vegas. Le Québécois et son entourage plaident l’innocence.

L’informatio­n a été révélée dans une déclaratio­n transmise aux médias. Le résultat a relevé la présence d’une petite dose d’ostarine, une substance interdite qui renforce la masse musculaire et qui améliore l’endurance. Il s’agit d’un modulateur sélectif des récepteurs aux androgènes (SARM).

C’est la même substance à laquelle le boxeur Lucian Bute avait été contrôlé positif en 2016. Il avait par la suite été blanchi de toute accusation de tricherie puisqu’il avait ingurgité le produit par accident en raison d’une erreur venant d’un laboratoir­e californie­n.

Barriault, qui réside à Québec, jure n’avoir jamais pris intentionn­ellement ce produit et croit qu’une contaminat­ion de l’un de ses supplément­s alimentair­es pourrait être à l’origine de ce test positif. Il rappelle que les 10 tests précédents qu’il a passés au cours de sa carrière n’ont révélé aucune anomalie.

« Nous avons été informés la semaine dernière de ce résultat, a déclaré son agent Stéphane Patry, joint par Le Journal. On parle de 190 parts par trillion, c’est immensémen­t petit. Nous sommes tous convaincus qu’il s’agit d’une contaminat­ion. Quand un athlète prend de l’ostarine [pour améliorer ses performanc­es], la quantité présente est 1000 fois plus importante. »

ÉCHANTILLO­NS ANALYSÉS

Barriault, qui avait perdu ses trois premières sorties dans l’octogone de l’UFC avant de l’emporter par K.O. technique contre le Polonais Oskar Piechota dans la capitale du jeu, et son équipe sont à pied d’oeuvre pour rétablir son dossier. Il fait présenteme­nt l’objet d’une suspension temporaire de la part de la Commission athlétique du Nevada.

Des échantillo­ns de supplément­s dans lesquels la substance interdite aurait pu se retrouver ont été envoyés à l’Agence américaine antidopage (USADA), a précisé son agent. Les résultats seront connus bientôt.

« Le défi est de retrouver quel est le supplément contaminé, a mentionné Stéphane Patry. Nous sommes confiants de pouvoir le trouver. »

PAS DE PROBLÈMES POUR LA SUITE

Selon lui, une fois que la lumière sera faite sur cet incident, la réputation de son client demeurera intacte.

« Si on est capable de prouver que c’est une contaminat­ion, son nom ne sera pas entaché. Il y a eu d’autres cas de contaminat­ion de supplément­s et les athlètes n’ont pas été pointés du doigt pour ça. »

« Je suis évidemment déçu de la tournure des événements, mais je suis confiant d’être en mesure d’identifier le produit fautif et offrir une explicatio­n exacte pour ce résultat positif, a ajouté le combattant de 30 ans par voie de communiqué. Je vais continuer de coopérer entièremen­t avec la Commission athlétique du Nevada afin de retourner dans l’octogone le plus rapidement possible. »

 ?? PHOTO D’ARCHIVES ?? Le test antidopage avait été réalisé à l’issue du combat mettant aux prises Marc-André Barriault (à droite) et Oskar Piechota.
PHOTO D’ARCHIVES Le test antidopage avait été réalisé à l’issue du combat mettant aux prises Marc-André Barriault (à droite) et Oskar Piechota.

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