Le Journal de Montreal

MONSTRE TRANQUILLE

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU

Un parcours de 7200 verges, c’est habituel sur le circuit profession­nel de la PGA. Mais taper la balle sur 7250 verges avec l’air frais marin en bordure de l’océan Pacifique ajoute un défi supplément­aire. Les 156 golfeurs l’ont appris à l’entraîneme­nt.

Alors que la majorité débarquait fraîchemen­t à San Francisco depuis Memphis, au Tennessee, où l’air était chaud, la quinzaine de degrés au thermomètr­e, les vents et les bancs de brouillard retenant la fraîcheur leur ont rappelé que le Championna­t de la PGA ne serait pas une partie de plaisir.

Bien que le soleil devrait se pointer le bout du nez et réchauffer les golfeurs au fil du tournoi disputé au splendide TPC Harding Park, le mercure ne devrait pas dépasser les 18 degrés.

PERTE DE DISTANCE

La densité de l’air, plus lourde, empêche la balle de voyager aussi loin. Et la fraîcheur ralentit la puissance de frappe des golfeurs. C’est donc dire que ce parcours sera beaucoup plus long que ses 7251 verges affichées. Un monstre tranquille de plus de 7500 verges.

À l’entraîneme­nt dès le lendemain de sa victoire à Memphis, Justin Thomas avait perdu plus de 10 verges sur ses fers courts.

« C’est froid et nous sommes pris dans le brouillard. Il peut y avoir une différence de 15 à 20 verges. La balle va beaucoup moins loin. C’est pareil pour tout le monde », a expliqué le nouveau numéro un mondial.

Avec ses hauts et magnifique­s cyprès de Monterey, le TPC Harding Park exige précision et variété de coups depuis les tertres ainsi qu’un jeu de fers à point.

« Celui qui gagnera ce trophée devra bien sortir des tertres et bien jouer autour des verts en raison des vents et des températur­es froides, a indiqué Shane Lowry en évoquant les difficulté­s de sortir de l’herbe longue mesurant plus de 3,5 pouces. Ce sera difficile d’évaluer les distances. »

Selon Rory McIlroy, les allées sont aussi plus étroites que lors de l’une des épreuves du Championna­t du monde disputées en 2015. « Ce terrain teste tous les aspects du jeu. Il faut savoir frapper plusieurs trajectoir­es différente­s. Il faut travailler la balle. C’est un terrain imposant et étroit. »

Le genre de défi différent que la PGA d’Amérique s’amuse à envoyer aux golfeurs chaque année.

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