Les joueurs à surveiller
Ils sont nombreux à lorgner l’imposant trophée Wanamaker cette semaine et à vouloir mettre fin au règne de Brooks Koepka, qui domine depuis 2018.
Avec 48 des 50 meilleurs golfeurs de la planète réunis en banlieue de San Francisco, le double champion défendant aura à freiner de jeunes loups au sommet de leur art depuis la reprise des activités sur le circuit professionnel il y a deux mois.
On a qu’à penser à Justin Thomas, qui est arrivé au TPC Harding Park en remportant le Championnat du monde à Memphis dimanche dernier et qui dispute un premier tournoi du grand Chelem à titre de meneur au classement mondial.
Pendant la pause forcée par la pandémie, JT a travaillé ses coups de départ. Un aspect à ne pas négliger sur le parcours ce week-end. Le champion de l’édition 2017, qui n’avait pu se présenter à Bethpage l’an dernier en raison d’une blessure, sait se démarquer sur les normales 4. Harding Park en compte 12 !
Il devra y aligner les oiselets pour ravir le trophée à la brute Koepka. Depuis trois ans, celui-ci est toujours dangereux lorsqu’il met les pieds dans un tournoi du grand Chelem. Il a résisté 22 fois de suite au couperet, remportant quatre d’entre eux. Afin de quantifier la portée de sa dominance depuis 2017, il a retranché 70 coups à la normale dans les tournois majeurs, 36 de plus que son plus proche poursuivant. Selon le bureau des statistiques d’Elias Sports, il a combiné une fiche cumulative de -36 lors des 4 grands Chelems de 2019. Difficile de l’écarter avec des statistiques semblables.
LA MENACE DE RAMBO
Puis, les jeunes loups sont aussi affamés de goûter à la grande victoire. Jon Rahm attend ce moment depuis plusieurs mois. Il s’est pointé sur la côte ouest américaine avec une victoire en poche au Memorial il y a deux semaines et trois top 5 en 14 présences dans les majeurs.
Puissant, il est aussi précis. Son arsenal à l’approche du vert est varié, ce qui en fait un sérieux prétendant au Wanamaker à ne pas négliger à Harding Park.
Comme Bryson DeChambeau, la gestion de ses émotions reste un point d’interrogation. En tournoi majeur, c’est primordial.
Avec sa charpente aussi imposante qu’herculéenne, DeChambeau peut découper le parcours en petits morceaux. Sa puissance l’aidera alors que la densité de l’air freinera les balles.
Depuis la reprise en juin, le « Scientifique » roule à fond de train avec une victoire et quatre top 10.
À ne pas négliger, Tiger Woods cherche à signer sa 16e conquête majeure dans un endroit qu’il connaît bien.
En parvenant à soulever une cinquième fois le Wanamaker, il rejoindrait Jack Nicklaus et Walter Hagen. Le temps frais prévu lui sera toutefois défavorable.