RESTER CALME, C’EST PAYANT
TORONTO | Lorsque les Penguins ont pris les devants 3 à 1, il a dû s’en trouver plusieurs pour croire que le Canadien était fichu. Avec raison. Comment aurait-il pu en être autrement face à une force de frappe comme celle des adversaires du Tricolore ?
Toutefois, ce qu’il convenait de garder en mémoire à ce moment, c’est que, avant d’écoper des deux punitions qui ont permis à Patric Hornqvist et Jason Zucker de construire cette priorité de deux buts, ce sont les Montréalais qui s’étaient montré les plus menaçants.
C’est justement ce que Claude Julien s’est assuré de rappeler à ses joueurs pendant que les Penguins célébraient leur troisième but.
« J’ai dit aux joueurs de continuer de patiner et de demeurer à cinq contre cinq. Je leur ai dit qu’il restait suffisamment de temps au tableau pour revenir de l’arrière », a expliqué l’entraîneur du Canadien au terme de cette victoire.
Auteur du premier but du match, Shea Weber a mis en application les directives de son entraîneur. En véritable capitaine, il a mené ses coéquipiers dans le bon chemin en ajoutant deux passes à sa fiche. En 23 min 55 s de jeu, ses doubles-échecs et lui ont fait tout un travail pour garder les attaquants des Penguins loin du filet de Carey Price.
« Ils ont marqué deux buts rapides, mais nous avons bien joué à forces égales. Nous avons respecté notre plan. En séries, il faut rester calme, que tu aies les devants ou que tu tires de l’arrière », a-t-il fait valoir.
UNE QUESTION D’EXÉCUTION
Limité à quatre buts au cours des deux premiers matchs, le Tricolore a enfin donné un coup de main à son gardien en contribuant offensivement. Quatre buts justement inscrits à forces égales.
« Nous n’avons rien changé notre plan de match. Le problème était davantage une question d’exécution, a indiqué Jeff Petry, auteur d’un deuxième but gagnant dans cette série.
« Nous avons respecté notre système. L’objectif était de connaître un match complet, de jouer pendant trois périodes. Nous devrons appliquer la même recette lors du quatrième match », a poursuivi le défenseur.
Brendan Gallagher était un cas douteux avant la rencontre. Malgré un inconfort visible lors de sa première présence, il a complété la rencontre avec un temps d’utilisation de 17 min 47 s, dont cinq minutes en supériorité numérique. Il a décoché quatre tirs au but.
« Nous sommes en séries. Quand tu as une chance de jouer, tu le fais. Par contre, je ne me placerais pas dans une situation où je nuirais à l’équipe. Ce soir, j’ai réussi à aider mes coéquipiers», a-t-il expliqué.