Le Journal de Montreal

Résilience !

- marc.defoy @quebecorme­dia.com

MARC DE FOY

Pour ceux qui en doutent, Claude Julien a encore l’écoute de ses joueurs. On l’a vu hier soir, alors que le Canadien a offert sa meilleure prestation dans la confrontat­ion qui l’oppose aux Penguins. Les hommes de Julien ont fait montre de déterminat­ion et de résilience pour reprendre les devants dans la série.

On était nombreux à croire que les carottes étaient cuites lorsque les Penguins ont pris une avance de 3 à 1 dans les premières minutes de la deuxième période.

On ne voyait pas comment le Tricolore parviendra­it à remonter la pente, après avoir eu toutes les misères au monde à marquer des buts lors des deux premières rencontres.

Mais c’est arrivé !

LES PASSAGERS ONT RÉPONDU

Certains passagers, ces joueurs que Julien avait accusés de nonchalanc­e après la deuxième rencontre, sans toutefois les identifier, ont pris la situation en main.

Jonathan Drouin est allé se mettre le nez devant le filet des Penguins pour faire dévier un tir de

Ben Chiarot.

Paul Byron a ensuite créé l’égalité avec environ quatre minutes à faire en deuxième période.

En troisième, Jeff Petry a inscrit son deuxième but victorieux de la série.

USÉS, LES PENGUINS

Vous savez quoi ?

Les Penguins ont beau avoir plus de talent que le Canadien sur papier, ils ne sont peut-être pas aussi bons qu’on le pense.

Malgré des récoltes de 100 points en saison régulière au cours des deux dernières campagnes, ils ne s’étaient pas rendus plus loin qu’en deuxième ronde dans les séries.

C’est vrai que la parité est grande dans la Ligue nationale et que le niveau de compétitio­n est élevé dans la division Métropolit­aine, mais le poids des années fait peut-être son oeuvre chez les Penguins.

Sidney Crosby et Evgeni Malkin ne sont plus des poulains du printemps. Ils ont beaucoup de kilométrag­e dans les jambes et les blessures ne les ont pas épargnés.

Les Penguins pensent peut-être plus à la loterie Lafrenière que le Canadien.

LA SEULE FAÇON DE GAGNER

Mais ça n’enlève rien au mérite du Canadien, bien au contraire.

Avant le premier match, Claude Julien avait dit que la seule façon pour les siens de remporter cette série serait de bien jouer collective­ment.

Carey Price s’est tapé presque tout le travail dans les deux premières rencontres. Mais il n’a pas eu à être aussi dominant, hier soir.

Ses coéquipier­s se sont dégourdis à l’attaque. C’était la première fois qu’ils l’appuyaient avec une production de quatre buts en neuf matchs des séries.

Avant ça, il fallait remonter au 7 mai 2015, alors que le Canadien avait triomphé du Lightning par un pointage de 6 à 2, à Tampa.

Claude Julien a eu un gros mot aussi à dire dans la victoire d’hier. Les changement­s qu’il a apportés à ses trios à partir de la deuxième période se sont révélés fructueux.

Le coach a coaché !

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