Le Journal de Montreal

La Coupe des Présidents revient à Montréal

fois de suite Le dominant Brooks Koepka cherche à soulever le trophée Wanamaker une troisième

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU

Dominant totalement la compétitio­n, Brooks Koepka règne en maître au Championna­t de la PGA d’Amérique depuis 2018. Jamais depuis 1956, un golfeur n’a aligné trois victoires de suite à un même championna­t. C’est à la portée de l’Américain, qui en est à sa deuxième tentative.

Ce Championna­t disputé au TPC Harding Park dès ce matin sonne la fin d’une séquence de 13 mois sans tournoi du Grand Chelem. Enfin, s’exclameron­t les amateurs ! Koepka aussi.

Il compte bien reprendre là où il a laissé l’an dernier en s’imposant dans le top 5 lors des quatre tournois majeurs. Il vit pour ces moments, reléguant au second degré les autres évènements. Selon lui, le nombre de grandes victoires dicte la suprématie d’un golfeur et lui confère un rang privilégié dans l’histoire.

S’il conservait son trône dimanche soir, son nom rejoindrai­t celui de l’illustre Walter Hagen, qui a remporté ce championna­t quatre fois de suite, de 1924 à 1927, alors que le format était dicté par la formule partie par trou. Et de 1954 à 1956, l’Australien Peter Thomson a régné en maître à l’Omnium britanniqu­e.

DE JUSTESSE

Dans cette position, Koepka se retrouve en territoire connu. L’an dernier, il avait quasi défendu son titre en y allant pour le tour du chapeau à l’Omnium américain qui avait lieu à Pebble Beach, en Californie. Gary Woodland l’avait coiffé par trois coups à la ligne d’arrivée.

« Je sens que je sais comment gérer cette situation. J’avais très bien fait à Pebble Beach et Gary m’a battu de peu, s’est rappelé le double champion défendant en marge du tournoi. Mon jeu est excellent. Je frappe très bien et je sens que sur les verts, tout tombe dans la coupe. Mon confort augmente chaque jour.

« C’est excitant. Ce parcours en est un pour les grands garçons, a ajouté le puissant golfeur. Il est long. Si je frappe droit et place la balle dans l’allée, ce trophée peut rester entre mes mains. »

MÊME THÉORIE

À Bethpage Black l’an dernier, Koepka s’était fait remarquer en expliquant sa théorie à propos des tournois majeurs. Il avait alors affirmé qu’ils sont les plus faciles à gagner, car le parcours élimine la moitié des adversaire­s tandis que parmi l’autre moitié, la majorité ne joue pas bien. Débordant de confiance, il peut donc la dizaine de ses potentiels rivaux.

Près de 18 mois plus tard, il ne déroge pas de sa théorie.

« Si je fais mon travail, c’est ce que je suis censé réussir. C’est pourquoi, selon moi, j’ai si bien joué et réussi facilement mes exploits. Pour certaines raisons, les gens rendent le golf plus compliqué qu’il ne l’est en réalité, a-t-il argumenté avec franchise. Ils sont inquiets par leurs coups et les résultats. Ils mettent plus l’emphase sur ces semaines majeures du calendrier. Quant à moi, je crois qu’elles sont les plus relaxantes de la saison.

« Du lundi au mercredi, je préserve mon énergie mentale, a-t-il ensuite expliqué. J’ai une bonne routine. Je joue neuf trous par jour et je quitte le parcours en pleine forme. Le dimanche, je suis toutefois lessivé. C’est plus éprouvant quand le tournoi majeur t’épuise dès le départ.»

Bien que cette théorie quasi infaillibl­e lui sied à merveille, on se rappelle qu’il avait eu chaud en ronde finale à Bethpage en affichant un score de 74 (+4). La poussée tardive de son compatriot­e Dustin Johnson lui avait donné des sueurs froides.

AUTRE CLUB SÉLECT

S’il ne parvient pas à réaliser ce tour de force hors de l’ordinaire, dimanche, le golfeur âgé de 30 ans entrera dans un autre club sélect. Après tout, la liste de ceux qui ont échoué dans une troisième tentative de suite en situation de Grand Chelem n’est pas piquée des vers. On y retrouve Jack Nicklaus, Arnold Palmer, Ben Hogan et Tiger Woods, entre autres.

Ce Championna­t de la PGA sera unique en son genre puisqu’il sera disputé à huis clos, faut-il le rappeler, en raison de la pandémie de la COVID-19. On pourra néanmoins contempler la splendeur de l’endroit, dépourvu des imposants gradins.

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PHOTOS D’ARCHIVES Brooks Koepka avait embrassé le trophée Wanamaker l’an dernier.

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