Ils se tournent vers l’enseignement à la maison par dépit
En l’absence de choix offert par Québec à la rentrée scolaire, des parents se tournent vers l’école à la maison par dépit.
Au cours du dernier mois seulement, l’Association québécoise pour l’éducation à domicile a connu une augmentation du nombre de ses membres d’environ 10 %, qui se situe maintenant à près de 1000 familles dans la province.
« On a vu une bonne augmentation », lance sa présidente, Marine Dumond-Després. Plusieurs familles font ce choix en raison des risques pour la santé, indique-t-elle.
C’est le cas de Noémie Lafrance, qui fera l’école à la maison à son fils à la rentrée, même si elle trouve la solution « extrême et frustrante ».
« On travaille, on a des journées occupées, mais on est prêts à le faire au moins jusqu’en janvier, le temps de voir comment l’automne va se passer », affirme-t-elle.
L’ESSAYER ET L’ADOPTER
Les risques pour la santé ne sont toutefois pas les seules raisons qui mènent les parents à opter pour l’école à la maison cet automne, souligne Mme Dumond-Després.
Depuis la fermeture forcée des écoles à la mi-mars, des parents qui ont fait l’école à la maison veulent maintenant poursuivre cette expérience qui s’est avérée positive.
« Après l’avoir essayée pendant quelques mois, il y a des familles qui y ont vu plusieurs avantages et qui ont décidé de poursuivre dans cette voie », affirme-t-elle.
PAS À L’AISE
D’autres parents, qui n’ont pas de personnes à risque dans leur entourage, font aussi le choix de l’école à la maison parce qu’ils ne sont pas à l’aise avec les mesures qui seront mises en place dans les écoles, comme la distanciation physique entre les élèves ou le port du masque présentement à l’étude, préférant que leurs enfants évoluent dans un contexte moins restrictif.