Un homme arrêté pour des menaces envers le Dr Arruda
Un homme de 45 ans soupçonné d’avoir propagé l’adresse personnelle du Dr Horacio Arruda sur les réseaux sociaux et d’avoir tenu des propos menaçants envers le directeur national de la Santé publique a été arrêté hier soir par la Sûreté du Québec (SQ).
Selon nos informations, il s’agirait de Sylvain Marcoux.
Le suspect a été arrêté hier vers 20 h 30 à sa résidence de Drummondville, dans le Centre-du-Québec, et devrait comparaître aujourd’hui au palais de justice de cette même ville pour faire face à des accusations de menace, d’intimidation et de harcèlement.
INSULTER HORACIO
Sylvain Marcoux, qui utilise le pseudonyme Marck Lelou sur Facebook, a partagé une publication, qui dévoilait l’adresse de la résidence personnelle du Dr Horacio Arrada et son numéro de téléphone, en invitant les gens à aller manifester devant chez le docteur et à cogner dans ses fenêtres, tout en l’insultant.
Aux dernières élections provinciales de 2018, Sylvain Marcoux, qui relaie plusieurs théories complotistes sur sa page Facebook, s’était présenté comme candidat indépendant dans la circonscription Drummond–BoisFrancs.
Il avait alors confié au journal L’Express se positionner contre l’immigration. « L’islam, ça devrait être interdit au Québec », avait-il affirmé.
DES DIZAINES D’ARRESTATIONS
En plus de Sylvain Marcoux, des dizaines de personnes ont été arrêtées récemment pour divers actes criminels commis sur les réseaux sociaux.
Le lieutenant Hugo Fournier, de la SQ, rappelle d’être vigilant avec les propos tenus sur les réseaux sociaux.
« Une menace, faite sur la rue ou sur internet, c’est une infraction au Code criminel et on va intervenir, qu’elle soit adressée ou non à une personnalité connue », précise-t-il.
Bien souvent, les paroles dépassent les pensées de ceux qui tiennent ce genre de discours, selon le porte-parole.
« On entend souvent : “Je ne voulais pas mettre à exécution ce que j’ai dit. J’ai dit ça comme ça”, mais ça constitue quand même une infraction criminelle et les gens en subissent les conséquences », explique-t-il.
Et il est inutile de se cacher derrière un pseudonyme. « On a un bon taux de réussite pour identifier les gens qui se croient anonymes sur internet en utilisant un faux nom. Notre service de cybercriminalité les retrouve facilement », avertit le lieutenant Fournier.