Les Américains peuvent de nouveau voyager
Le gouvernement canadien n’a pas emboîté le pas
AGENCE QMI | Le Canada continue de conseiller à ses citoyens d’éviter tout voyage non essentiel à l’étranger, même si nos voisins du Sud ont levé cette recommandation hier. Et pas question non plus de rouvrir notre frontière terrestre aux Américains à court terme.
Les États-Unis ont annoncé hier qu’ils levaient leur recommandation appelant les citoyens américains à éviter tout voyage à l’étranger en raison de la pandémie de COVID-19.
« Bien que certains pays ouvrent partiellement leurs frontières, le gouvernement du Canada continue de conseiller aux Canadiens d’éviter les voyages non essentiels à l’extérieur du Canada et d’éviter tout voyage à bord de navires de croisière jusqu’à nouvel ordre », a déclaré par courriel un porte-parole d’Affaires mondiales Canada, Jason Kung.
Une source gouvernementale canadienne a ensuite souligné que l’annonce des Américains n’avait aucun effet sur la fermeture de la frontière canado-américaine.
En vertu d’une entente entre Ottawa et Washington, la frontière est fermée à tout passage non essentiel jusqu’au 21 août.
Le décret sur cette interdiction de voyages, mis en place en mars, a été renouvelé à plusieurs reprises et pourrait l’être encore.
Quant aux changements de l’avis aux voyageurs américains, il fait en sorte que les recommandations varient d’une destination à une autre plutôt que d’être faites unilatéralement.
ÇA VA MIEUX
Dans un communiqué, la diplomatie américaine a noté une amélioration de la situation sanitaire dans certains pays.
« Les conditions de santé et de sécurité s’améliorant dans certains pays et se détériorant potentiellement dans d’autres », a-t-on fait savoir.
Le département d’État américain a ainsi indiqué revenir à son système précédent de conseils aux voyageurs basés sur les risques présentés par chaque pays.
« Nous continuons à recommander aux citoyens américains de se montrer extrêmement prudents lorsqu’ils se rendent à l’étranger en raison de la nature imprévisible de la pandémie », a-t-on toutefois rappelé.
Cette annonce survient alors que le président Donald Trump cherche à remettre au plus vite son pays sur les rails à l’approche de l’élection présidentielle du 3 novembre prochain.
Les États-Unis sont le pays le plus durement touché par la COVID-19, loin devant le Brésil, avec 4,8 millions de cas recensés et près de 160 000 morts.