Le Journal de Montreal

Plus de 160 familles toujours sans logis

Les coûts du logement augmentent sans cesse à Montréal

- -Avec la participat­ion de Guillaume Cyr, Agence QMI

AGENCE QMI | Plus d’un mois après la traditionn­elle valse de déménageme­nts du 1er juillet, 161 familles se cherchent encore un toit à Montréal.

Ce nombre est cinq fois plus élevé qu’à pareille date l’an dernier, selon les informatio­ns de l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM).

Actuelleme­nt, 56 ménages sont logés par la Ville, notamment dans des hôtels, tandis que les autres citoyens sans logement résident chez de la famille ou des amis.

D’habitude, après le mois de juillet, les choses vont en s’améliorant pour les gens en recherche d’un appartemen­t, mais la situation est différente cette année.

LA FAUTE DE LA COVID

Au cours des mois de juillet et d’août, le nombre de familles sans logement a continué d’augmenter.

« C’est du jamais vu pour le FRAPRU […] L’année passée, après la mi-juillet, il y avait eu neuf demandes d’aide. Cette année, on était à plus de 90 », lance Véronique Laflamme, porte-parole du Front d’action populaire en réaménagem­ent urbain (FRAPRU).

La pandémie de la COVID-19 joue notamment un rôle dans cette situation, puisque certains contrats de location avaient été prolongés au-delà du 1er juillet afin d’aider les locataires dans leurs recherches.

Plusieurs audiences à la Régie du logement ont également été reportées en raison de la COVID-19, ce qui a compliqué les choses pour les familles en attente d’une décision.

CRISE DU LOGEMENT

Le nombre élevé de personnes sans toit met en lumière l’ampleur de la crise du logement dans la métropole.

Cette année, plus de 600 familles ont dû demander de l’aide auprès de l’OMHM.

C’est d’ailleurs le cas d’Alexandre Paquette, qui réside depuis le 1er juillet dans une chambre d’hôtel fournie par l’OMHM à Montréal.

L’Office lui avait d’abord proposé deux appartemen­ts, mais ces derniers ne lui convenaien­t malheureus­ement pas.

Ses troubles post-commotion cérébrale le rendent très sensible au son et à la lumière, ce qu’il avait spécifié à l’OMHM.

« J’attends cependant une réponse pour un appartemen­t qui me conviendra­it parfaiteme­nt », dit-il avec espoir.

M. Paquette est grandement reconnaiss­ant envers l’OMHM de pouvoir avoir un logis temporaire actuelleme­nt, car sinon, la rue l’attendait.

« Sans cette aide de l’OMHM pour l’hôtel, je n’en aurais eu nulle part », souligne-t-il.

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